Mort d’Abu Khdeir : l’accusé israélien N.1 condamné à la prison à vie
Les parents d'Abu Khdeir disent que le tueur « mérite la peine de mort » ; Ben David est également condamné à indemniser la famille

Le procureur de l’Etat israélien a réclamé mardi à Jérusalem la prison à vie contre un Juif, principal accusé dans le meurtre d’un Palestinien brûlé vif en 2014.
Yosef Haim Ben David, 31 ans, est le coupable numéro un au procès de l’enlèvement et de l’assassinat d’un Palestinien de 16 ans, Mohammad Abu Khdeir, le 2 juillet 2014 à Jérusalem-Est.
Ce crime a contribué à l’escalade des violences menant à la guerre de Gaza en juillet-août 2014 et a profondément marqué l’opinion palestinienne.
Le verdict a été prononcé ce mardi après-midi, a indiqué le tribunal, après près de deux ans de procès.
« Nous avons affaire à un homme malveillant et cruel qui a fait honte à notre société civilisée et qui a offensé ses valeurs », a déclaré le procureur Uri Korb.
Ben David a également été condamné par le tribunal à payer à la famille d’Abu Khdeir 150 000 shekels de dommages et intérêts.
Il dédommagera aussi la famille palestinienne dont il a tenté de kidnapper l’enfant avant l’enlèvement d’Abu Khdeir à hauteur de 20 000 shekels (5 000 dollars).
Suite à la prononciation de la peine, les parents de Mohammed Abu Khdeir disent que Ben David « mérite la peine de mort », selon la Dixième chaîne.
Les proches de la victime ont crié « raciste, meurs, nazi », rapporte le site d’informations Walla, suite au verdict.
« Je suis désolé, je n’ai pas voulu ça », a dit Yosef Haim Ben David, assis au premier rang dans la salle d’audience.
La perpétuité est la peine la plus lourde que le tribunal pouvait infliger. En dehors de crimes spécifiques comme les crimes de guerre ou de trahison, la peine de mort est abolie pour meurtre depuis 1954. La seule peine de mort qui a été prononcée en Israël est celle d’Adolf Eichmann.
Deux de ses complices israéliens, mineurs au moment des faits, ont été condamnés l’un à la perpétuité et l’autre à 21 ans de prison le 4 février par le même tribunal.
Les avocats de Yosef Haim Ben David avaient fait planer l’incertitude sur l’issue du procès en tentant d’obtenir qu’il soit déclaré mentalement malade au moment des faits.
La cour a décidé en avril qu’il était sain d’esprit.