Israël en guerre - Jour 396

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Mort de Bush : « Nous n’oublierons jamais son attachement à la sécurité d’Israël »

Le Premier ministre et le président ont salué le 41e président américain, notant entre autres son aide aux juifs soviétiques et ses "efforts de paix" à la conférence de Madrid

Le mercredi 20 décembre 1989, le président Bush s’adressant à la nation à la télévision depuis le bureau ovale à Washington, alors qu’il explique sa décision de déployer des troupes américaines au Panama. (Crédit : AP / Barry Thumma)
Le mercredi 20 décembre 1989, le président Bush s’adressant à la nation à la télévision depuis le bureau ovale à Washington, alors qu’il explique sa décision de déployer des troupes américaines au Panama. (Crédit : AP / Barry Thumma)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rendu hommage à George H.W. Bush samedi pour ses engagements en faveur du renforcement de la sécurité israélienne et pour avoir aidé les Juifs à immigrer depuis l’Union soviétique, suite à la mort du 41ème président des Etats-Unis.

« Le peuple d’Israël n’oubliera jamais l’attachement qu’il portait à la sécurité d’Israël, sa contribution importante à la libération de la communauté juive soviétique et ses efforts visant à réaliser la paix au Moyen-Orient lors de la conférence de Madrid », a commenté Netanyahu à la fin du Shabbat.

Netanyahu s’est également souvenu de Bush comme d’un « grand patriote américain », saluant son « autorité sage » à la fin de la Guerre froide qui aura « aidé le monde dans sa transition pacifique et dans la propagation de la démocratie ».

Le président Reuven Rivlin a également émis samedi soir un communiqué, saluant Bush pour l’aide qu’il avait apportée pour faire venir les Juifs éthiopiens en Israël et pour sa « détermination à faire en sorte que le monde arabe reconnaisse le droit d’Israël à exister, dans la paix et dans la sécurité ».

Le vice-président américain George H.W. Bush au mur Occidental en juillet 1986 (Crédit : Nati Hernak/GPO)

« Nous avons perdu un héros américain, George H.W Bush, qui avait combattu sur les fronts meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, qui savait faire la distinction entre le bien et le mal et qui savait comment construire des coalitions régionales contre la cruauté des tyrans », a déclaré le président.

« Les Juifs se souviendront toujours de l’aide qu’il a apportée pour assurer l’émigration des Juifs d’Ethiopie en Israël et pour sa détermination à faire en sorte que le monde arabe reconnaisse le droit d’Israël à exister, dans la paix et la sécurité », a-t-il ajouté.

« Personnellement et au nom des Israéliens, je transmets mes condoléances les plus profondes au président George W Bush, un véritable ami d’Israël, ainsi qu’à Jeb, Neil, Marvin et Doro, et à leurs familles. Que sa mémoire soit bénie », a dit Rivlin dans un communiqué.

Le président américain George Bush avec le Premier ministre israélien Yitzhak Shamir durant une réunion à la Maison Blanche, le 23 novembre 1991 à Washington. (Crédit : AP Photo/Marcy Nighswander)

Netanyahu était vice-ministre des Affaires étrangères lors de la conférence de paix de Madrid, en 1991, et il avait été là-bas le principal porte-parole de l’Etat juif.

Les pourparlers, qui avaient pour objectif la relance du processus de paix israélo-palestinien, s’étaient heurtés à la résistance du Premier ministre israélien de l’époque, Yitzhak Shamir, fervent soutien des implantations en Cisjordanie.

Shamir avait finalement consenti à des négociations en raison de la retenue par l’administration Bush de milliards de dollars de prêt de garantie américain dont Israël avait besoin afin d’assurer l’intégration d’une importante vague d’immigrants juifs en provenance de l’ex-Union soviétique.

La conférence de Madrid avait été considérée comme un événement majeur ayant entraîné la signature des Accords d’Oslo, presque deux ans plus tard, qui devaient établir officiellement le processus de paix israélo-palestinien et créer l’Autorité palestinienne.

L’importance qu’avait Israël pour Bush, ainsi que la relation d’Israël et des Etats-Unis, avait d’ores et déjà été évidente en 1976 lorsqu’il était directeur de la CIA. Bush avait été furieux que des responsables de la CIA estiment lors d’un forum à moitié public que l’Etat juif détenait déjà 10 à 20 armes nucléaires prêtes à être utilisées. Depuis les années 1960, le protocole américano-israélien conjoint n’a ni confirmé, ni infirmé la possession présumée d’armement nucléaire par l’Etat juif.

Dans une déclaration faite cette année-là à JTA, Bush n’avait pas évoqué cette révélation apparente mais il avant ajouté que « dans la mesure où une information classifiée peut avoir été mentionnée, j’en endosse toute la responsabilité. Et je suis déterminé à ce que cela ne se reproduise pas ».

Le Premier ministre Yitzhak Shamir, à gauche, avec Benjamin Netanyahu, membre de la délégation israélienne, avant l’ouverture de la conférence sur la paix au Moyen-Orient de Madrid, le 30 octobre 1991 (Crédit : AP Photo/Denis Paquin)

Bush, qui aura occupé de nombreux postes éminents au sein du gouvernement durant sa longue carrière politique, avait fait de la communauté juive soviétique l’un de ses chevaux de bataille lorsqu’il était ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU. La communauté juive avait organisé un dîner en son honneur en 1973, après qu’il eut quitté cette fonction.

Vice-président de Ronald Reagan, Bush avait aidé à organiser certains des moments essentiels nécessaires à la sortie des Juifs de l’ancienne Union soviétique, mais également d’Ethiopie et de Syrie.

Il s’était profondément impliqué dans la politique étrangère en tant que vice-président, et les responsables juifs affirment qu’il avait aidé à orchestrer le seder accueilli par le secrétaire d’Etat George Schultz à l’ambassade américaine de Moscou en 1987.

Bush, 94 ans, s’est éteint vendredi à son domicile de Houston, six mois après le décès de son épouse Barbara qui avait partagé sa vie pendant plus de 70 ans.

Le président George H.W. Bush tend un stylo à Vladimir Raiz après la signature d’un message de Pessah à la Maison Blanche, alors que son épouse Karmella regarde, à Washington, le 4 avril 1990 (Crédit : AP Photo/Barry Thumma)

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