Israël en guerre - Jour 475

Rechercher

Netanyahu : Nos frappes aériennes sur l’Iran ont détruit des « usines de la mort »

À l'ouverture de la session parlementaire d'hiver, le Premier ministre a dit envisager de conclure d'autres accords de paix avec des États arabes, sans citer nommément l'Arabie saoudite

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant son discours le jour de l'ouverture de la session parlementaire d'hiver, à la Knesset, à Jérusalem, le 28 octobre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant son discours le jour de l'ouverture de la session parlementaire d'hiver, à la Knesset, à Jérusalem, le 28 octobre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Israël a frappé durement des sites iraniens clés lors de ses frappes aériennes samedi, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un discours enflammé à l’ouverture de la session d’hiver de la Knesset lundi.

« Nous avons gravement endommagé les systèmes de défense de l’Iran et sa capacité à exporter des missiles », a affirmé Netanyahu. « Ce ne sont pas des tours que nous avons attaquées. Ce sont des usines industrielles de la mort et nous les avons frappées durement. »

Netanyahu a rejeté les informations selon lesquelles la Maison Blanche l’aurait convaincu de revoir à la baisse la réponse d’Israël à l’attaque balistique iranienne du 1er octobre, soulignant que « nous prenons nous-mêmes les décisions en fonction de nos intérêts et de nos considérations ».

Le Premier ministre a déclaré que la stratégie d’Israël contre l’Iran et ses mandataires était claire. « Notre stratégie à long-terme consiste à démanteler l’axe du mal, à lui couper les vivres au sud et au nord, à faire payer un lourd tribut à l’Iran et à ses mandataires et à empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. »

Des soldats de l’armée de l’air israélienne qui ont participé à des frappes en Iran à l’aube du 26 octobre 2024, sur une photo autorisée à la publication le 27 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

« L’axe du mal », fait référence à la République islamique et ses alliés anti-Israël, tels que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, les Houthis du Yémen et d’autres milices chiites en Irak et en Syrie.

Abordant les combats contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et contre le Hezbollah au Liban, Netanyahu a assuré qu’au « lendemain » de la guerre, « le Hamas ne dirigera plus Gaza et le Hezbollah ne siégera pas à notre frontière nord ».

Il a également promis de continuer à faire la paix avec les pays arabes, sans citer nommément l’Arabie saoudite.

Netanyahu a promis de ramener tous les otages, et d’atteindre les objectifs de guerre énoncés au début de la guerre. « La victoire totale est un plan de travail ordonné et cohérent que nous réalisons étape par étape », a-t-il insisté.

Israël, a-t-il dit, est le seul obstacle qui empêche l’Iran de contrôler le Moyen-Orient et de menacer le reste du monde.

« L’axe du mal fanatique dirigé par l’Iran menace de détruire notre pays et de piéger d’autres pays dans ses filets, et de menacer l’Occident en premier lieu. L’Iran travaille à la constitution d’un stock de bombes nucléaires et sera en mesure de menacer le monde entier quand il le voudra. »

Selon la position de l’Iran, a-t-il soutenu, « si Israël tombe, tout le Moyen-Orient tombera entre ses mains, mais nous ne tomberons pas. Nous gagnerons et le monde entier sera meilleur ».

Le service d’ordre de la Knesset a évacué un manifestant qui hurlait depuis les gradins durant le discours du Premier ministre.

Le président Isaac Herzog s’exprimant lors de la cérémonie pour les personnes tuées le 7 octobre et dans la guerre qui a suivi, à Jérusalem, le 28 octobre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le président Isaac Herzog a également soutenu que les ennemis d’Israël « ont travaillé dur pour attiser les conflits internes » et que l’Iran et ses mandataires « placent au cœur de leur campagne contre Israël la destruction de la confiance des Israéliens ».

S’adressant aux parlementaires de la plénière de la Knesset, Herzog a soutenu qu’il faut « comprendre la stratégie ultime de notre ennemi, [qui est] de défier l’esprit durable d’Israël et du peuple juif et de détruire l’État d’Israël et la société israélienne par des attaques externes et internes » et « d’éroder la confiance des Israéliens en eux-mêmes et en leur État ».

« Lorsque cette confiance s’érode, lorsque les fondations sont ébranlées, la nation est en danger », a-t-il poursuivi, estimant qu’il appartient aux députés « de restaurer et de reconstruire cette confiance » et que de tels plans devraient servir de « signal d’alarme pour les dirigeants israéliens et l’ensemble de la société ».

« Le rétablissement de la confiance ne peut se faire si le ton et l’hostilité ne sont pas modérés. Les déclarations imprudentes, incendiaires et haineuses – que ce soit dans les espaces publics ou à l’intérieur de ces murs – doivent cesser », a insisté Herzog.

Dans le cadre de cet effort de rétablissement de la confiance, le président a appelé les parlementaires à œuvrer pour le retour des otages, déclarant qu’Israël disposait d’une « occasion unique » de le faire et qu’il « devait faire tous les efforts et utiliser tous les outils pour ramener tout le monde le plus rapidement possible ».

« Si nous ne les ramenons pas chez eux, nous aurons une plaie ouverte qui marquera notre société et notre nation pendant des générations », a-t-il déclaré.

Herzog a également appelé à « élargir le cercle de la responsabilité partagée, un immense privilège – défendre notre maison commune » et à « lancer une enquête approfondie et de grande envergure sur l’échec et la catastrophe du 7 octobre, de manière fiable, rigoureuse et indépendante, afin d’en tirer des leçons, d’assumer les responsabilités et de renforcer la confiance entre les citoyens et l’État ».

« Je réitère mon appel en faveur d’une enquête menée par une commission d’enquête nationale dont la composition professionnelle et diversifiée suscite la confiance de l’opinion publique », a-t-il ajouté.

« Quatrièmement, une étape cruciale est le retour des Israéliens qui ont été évacués de leurs maisons – dans la sécurité et la paix », a-t-il dit, exhortant les dirigeants israéliens « à s’asseoir, à parler, et à faire tous les efforts possibles pour éviter les mouvements unilatéraux ».

Tout juste après que le président Herzog a lancé un vibrant appel au décorum et au respect envers les parlementaires, le chef de l’opposition Yaïr Lapid s’est lancé dans une attaque en règle contre le gouvernement, affirmant « qu’aucun Premier ministre n’a autant affaibli l’État d’Israël que » Netanyahu.

S’en prenant à la coalition depuis la tribune du plénum, Lapid a affirmé que si Israël avait réussi à éliminer des dirigeants du Hamas et du Hezbollah, Netanyahu et son gouvernement devaient renoncer à leur « hubris » et à leurs propos arrogants.

« Si vous voulez vous attribuer le mérite des succès, assumez également la responsabilité des échecs », a-t-il déclaré.

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid s’exprimant lors d’une réunion de son parti Yesh Atid, à la Knesset, le 28 octobre 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Si vous voulez vous attribuer le mérite de la mort de [Hassan] Nasrallah, assumez la responsabilité de la mort de Carmel Gat. Si vous voulez vous attribuer le mérite de la mort de [Yahya] Sinwar, assumez la responsabilité des massacres de Nir Oz. Si vous voulez vous attribuer le mérite de l’élimination de [Ismaïl] Haniyeh, prenez la responsabilité de Nova. »

« Celui qui nous a conduits au plus grand désastre de notre Histoire ne peut prétendre être l’homme de la situation pour nous en sortir. Vous ne l’êtes pas », a-t-il lancé à Netanyahu.

« Il y a un Premier ministre qui n’est concentré que sur lui-même, devant une nation blessée et qui saigne, incitant puis se plaignant qu’on incite [à la haine] contre lui, se présentant comme une victime qui est attaquée et se vantant ensuite d’être un ‘Premier ministre fort de droite’ », a poursuivi Lapid.

« Monsieur Netanyahu, il n’y a pas eu de Premier ministre qui ait plus affaibli l’État d’Israël que vous. »

« Si Netanyahu était vraiment un Premier ministre fort, il tiendrait tête aux partis ultra-orthodoxes de sa coalition et leur dirait alors qu’Israël est en guerre et que des soldats meurent chaque jour, [et qu’] il n’y aura pas de ‘loi d’évasion’ », a déclaré Lapid – faisant référence à un projet de loi exemptant largement les Haredim étudiant en yeshiva du service militaire qui est actuellement débattu à la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset.

« Si vous vous souciez du pays, vous diriez à Goldknopf et Deri : ‘Vos menaces ne me touchent pas ; il n’y a pas de contradiction entre l’étude de la Torah et la défense de la patrie. C’est fini, maintenant’ », a poursuivi Lapid.

« Un gouvernement véritablement sioniste ne songerait même pas à adopter cette honte qu’est la ‘loi d’évasion’. »

« Ce gouvernement est en poste depuis deux ans, depuis la fin du mois de décembre 2022. Y a-t-il un seul changement positif que ce gouvernement est capable de citer ? Une seule bonne chose que vous avez faite pour les citoyens d’Israël », a-t-il demandé.

« Est-ce qu’il y a déjà eu davantage de missiles qui sont tombés sur Israël ? Y a-t-il jamais eu autant de civils et de soldats morts en Israël ? Y a-t-il jamais eu plus d’habitants évacués de leur maison pendant une période plus longue ? Avez-vous jamais pensé, dans vos pires cauchemars, que des centaines de citoyens israéliens seraient abandonnés à un groupe terroriste et mourraient dans les tunnels ? »

Se tournant vers les membres du cabinet Netanyahu, Lapid a soutenu que le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a ruiné l’économie. Il a fustigé le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir qui « jubile sur les scènes d’attentats terroristes au lieu de les prévenir », ajoutant que ce politicien d’extrême-droite est la « seule personne à la Knesset israélienne qui a été condamnée pour soutien au terrorisme ».

« Les statistiques ne mentent pas. Depuis qu’il est devenu ministre, il y a plus d’attaques, plus de meurtres, plus de crimes, plus de terrorisme. Tout en paroles, rien en actes », a-t-il déclaré.

Ben Gvir a répliqué en hurlant sur Lapid, ce qui a provoqué un échange houleux entre les deux. La députée Tally Gotliv (Likud) s’est également mise à crier sur Lapid, avant d’être exclue de la salle du plénum.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.