Netanyahu renouvelle l’interdiction du mont du Temple aux députés
Le Premier ministre et Erdan ont annulé la levée prévue du moratoire sur les visites des politiciens sur l’incendiaire lieu saint après les violences en cours
Les députés ne peuvent toujours pas se rendre au mont du Temple suite aux troubles qui y ont cours, ont décidé mardi le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Sécurité publique Gilad Erdan.
Erdan et Netanyahu se sont vus dans la journée pour discuter des récentes émeutes et des manifestations violentes se déroulant sur l’incendiaire lieu saint, qui a entraîné des blessures chez une femme juive de 73 ans qui se trouvait sur la place du mur Occidental et a été touchée par une pierre jetée par des manifestants musulmans.
Des douzaines de manifestants ont été arrêtés ces derniers jours.
« Le sujet sera discuté la semaine prochaine, selon la situation, et sera sujet aux développements sur le mont du Temple », a annoncé le bureau d’Erdan, selon Haaretz. Erdan a également informé mardi après-midi le président de la Knesset, Yuli Edelstein, de l’interdiction, a ajouté son bureau.
Une décision similaire avait été prise en octobre 2015 alors que les violences, dont une vague d’attaques palestiniennes au couteau et à la voiture bélier, avaient déferlé en Cisjordanie après des émeutes au mont du Temple.
Erdan et Netanyahu devrait se revoir la semaine prochaine pour mener une « évaluation de la situation », et décider de prolonger ou non l’interdiction aux députés de se rendre sur le site, a annoncé le bureau d’Erdan dans un communiqué.
Mi-juin, la police avait annoncé envisager de lever l’interdiction de huit mois faite aux dirigeants politiques de se rendre au mont du Temple.
Ce geste suivait une déclaration le mois dernier de plusieurs députés de la Liste arabe unie, annonçant qu’ils se rendraient au mont du Temple pendant le mois saint musulman de Ramadan, qui a commencé le 6 juin, que l’interdiction soit ou non levée.
L’annonce avait entraînée une réunion début juin dans les bureaux du président de la Knesset Yuli Edelstein, avec le chef de la police israélienne Roni Alsheich et le chef de la police de Jérusalem Yoram Halevy, et pendant laquelle les responsables policiers avaient dit qu’ils ne s’opposaient plus à de telles visites, citant des renseignements indiquant que les visites des politiciens aux lieux saints du mont n’entraîneraient probablement pas de reprise des violences.

Le maire de Jérusalem Nir Barkat a critiqué mardi les manifestants violents du mont du Temple, les accusant ne pas permettre à la police de faire son travail de « protection du statu quo ».
Suite à de nombreux incidents de jets de pierres par des Palestiniens, la police a annoncé mardi que le mont, saint pour les juifs et les musulmans, serait fermé aux visiteurs juifs et aux touristes pour trois jours et que des forces supplémentaires seraient déployées pour empêcher des émeutes. En réponse aux jets de pierre, la police était entrée sur le complexe pour empêcher d’autres incidents. Dix-sept personnes ont été arrêtées mardi, a annoncé la police ajoutant que cinq avaient été détenues la veille.
Barkat a déclaré dans un communiqué que la police devait être « autorisée à faire son travail et à continuer à protéger le statu quo au mont du Temple. »
Dans le cadre des accords de 1967, le Waqf jordanien administre le mont du Temple, qui héberge la mosquée Al-Aqsa, mais doit permettre aux visiteurs de toutes les religions d’entrer sur le site.