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Après de nouveaux affrontements, la police ferme le mont du Temple aux touristes

Une femme priant au mur Occidental légèrement blessée par une pierre jetée depuis le lieu saint contesté ; la police répond, la situation est “sous contrôle”

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

La police a annoncé mardi que le mont du Temple de Jérusalem serait fermé aux touristes jusqu’à la fin du Ramadan, et que des effectifs supplémentaires seraient déployés pour empêcher les émeutes sur le site religieux de la Vieille Ville.

Des Palestiniens ont jeté des pierres mardi matin sur la police israélienne sur le lieu saint contesté. Une pierre a touché une femme juive de 73 ans qui priait au mur Occidental, qui est surplombé par le mont. La femme, souffrant de blessures légères, a été soignée sur place.

En réponse aux jets de pierre, la police est entrée sur le complexe pour empêcher d’autres incidents. Un porte-parole de la police a déclaré que la situation était « sous contrôle ».

La fermeture du mont du Temple, appelé complexe de la mosquée Al-Aqsa par les musulmans, intervient après trois jours d’affrontements entre les forces de sécurité et des émeutiers palestiniens. Les autorités avaient autorisé les touristes, y compris les groupes juifs, à visiter la zone pendant les sensibles dix derniers jours du Ramadan.

Des pierres stockées à l'intérieur de la mosquée d'Al-Aqsa, qu'un employé tente de nettoyer, en 2014. (Crédit : AFP/Ahmad Gharabli)
Des pierres stockées à l’intérieur de la mosquée d’Al-Aqsa, qu’un employé tente de nettoyer, en 2014. (Crédit : AFP/Ahmad Gharabli)

« Après avoir évalué la situation ce matin, la police du district de Jérusalem a décidé que le mont du Temple serait fermé aujourd’hui aux visiteurs », a déclaré Luba Samri, porte-parole de la police de Jérusalem, dans un communiqué.

« La police est prête, avec des renforts, à maintenir le calme sur le mont et à empêcher des émeutes. Toute perturbation sera traitée fermement. »

Les fidèles musulmans continueront à avoir accès au site, qui accueille le troisième lieu saint de l’islam, la mosquée Al-Aqsa. Il est aussi considéré comme le site le plus saint du judaïsme, et vénéré comme l’emplacement du Premier et du Deuxième Temple.

« La police continue le dialogue en cours avec la direction locale et le Waqf, et leur demande d’empêcher toute perturbation des arrangements sur le mont et de préserver la paix », a déclaré Samri.

Dans le cadre des accords de 1967, le Waqf jordanien administre le mont du Temple.

Sur les 263 visiteurs qui se sont rendus lundi au mont du Temple, 33 étaient juifs, selon les chiffres de la police.

Alors que les visiteurs commençaient à arriver sur le site, « de jeunes musulmans, certains masqués, ont commencé à lancer des pierres sur les forces [de sécurité] qu’ils avaient rassemblées en avance et stockées dans la mosquée Al-Aqsa », a déclaré lundi la police, qui a noté que des pétards avaient également été tirés directement sur les forces de sécurité.

Selon la police, les émeutiers avaient stocké des pierres et d’autres objets, dont des pétards, dans la mosquée Al-Aqsa, « tous étant destinés à une confrontation avec la police et les forces de sécurité, pour les empêcher de fermer les portes et pour perturber les visites régulières au mont du Temple. »

Après l’annonce de l’arrêt des visites, le calme est toutefois revenu, ont constaté des photographes de l’AFP.

Les députés arabes israéliens avaient également protesté, accusant Israël de vouloir modifier le statu quo qui maintient un fragile équilibre sur le site, tandis que la députée israélienne du Likud Nava Boker a accusé la police de « récompenser le terrorisme ».

Des responsables musulmans ont déclaré que les troubles récents ont commencé quand Israël a autorisé les visiteurs sur le complexe, en violation d’une tradition qui n’autorise que les fidèles musulmans à entrer pendant les dix derniers jours du Ramadan, qui se déroulent actuellement.

Ces dix jours, qui ont commencé dimanche, sont les plus solennels pour les musulmans et la période attire le plus grand nombre de fidèles sur le site.

Des affrontements sur le lieu saint extrêmement sensible ont dans le passé déclenché des violences palestiniennes à Jérusalem et au-delà.

L’AFP a contribué à cet article.

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