Nicolas Sarkozy et François Hollande assisteront au match France-Israël
Les deux anciens présidents de la République ont décidé de se rendre au Stade de France pour témoigner de leur soutien à la communauté juive
Et si le match France-Israël était en train de devenir « the place to be » de la politique française ? Alors que le public devrait bouder la rencontre — on attend entre quinze et vingt mille personnes jeudi, soit une affluence historiquement basse pour le Stade de France qui en compte 80 000 —, la tribune présidentielle, elle, devrait afficher complet.
Emmanuel Macron assistera jeudi au match de football qui opposera, sous haute sécurité, la France à Israël au Stade de France, à Saint-Denis, a indiqué dimanche l’Elysée à l’AFP, confirmant une information de RTL.
Selon l’entourage du président de la République, il s’agit notamment « d’envoyer un message de fraternité et de solidarité après les actes antisémites intolérables qui ont suivi le match à Amsterdam cette semaine ».
Le choix d’Emmanuel Macron a une forte portée symbolique. Il est d’ailleurs suivi par d’autres personnalités politiques. En plus du Premier ministre Michel Barnier, les deux anciens présidents de la République toujours en vie, Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (2012-2017), ont également décidé d’être présents jeudi soir.
« Il ne faut pas céder à ceux qui veulent faire régner la terreur. Reculer, c’est accepter l’inacceptable. La décision de maintenir le match est donc tout à fait justifiée, et je serai très heureux d’être dans les tribunes », explique Nicolas Sarkozy sur RMC. « La France est une République. Dans la République française, l’équipe d’Israël est la bienvenue », insiste l’ancien chef de l’État.
Nicolas Sarkozy ira au match France-Israël: "L'équipe d'Israël est la bienvenue" pic.twitter.com/Ll1CZz4jml
— BFMTV (@BFMTV) November 12, 2024
Redevenu député socialiste de Corrèze sous la bannière du Nouveau Front Populaire controversé (NFP) à la faveur de la dissolution de juin dernier, François Hollande a « tout à fait conscience de la dimension que prend le match en termes d’enjeu. Un symbole qui incarne la lutte contre l’antisémitisme, et pour laquelle il est et sera toujours engagé », souligne son cabinet au Figaro.
Un total de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés jeudi pour le match à « haut risque » France-Israël au Stade de France, à Saint-Denis, a annoncé dimanche le préfet de police de Paris Laurent Nuñez.
Un tel déploiement de forces de l’ordre correspond à un « dispositif extrêmement renforcé », « très inhabituel », pour un match international, a ajouté le préfet de police sur BFMTV.
Les autorités israéliennes ont appelé dimanche les supporters à éviter de se rendre au match France-Israël jeudi prochain à Paris, suite aux violences qui se sont produites à Amsterdam en marge d’une autre rencontre sportive.
« Le Conseil de sécurité nationale recommande aux Israéliens à l’étranger d’agir en prenant des précautions (…) notamment pendant la semaine à venir, d’éviter totalement de se rendre à des rencontres sportives et événements culturels auxquels participent des Israéliens, surtout au prochain match de l’équipe d’Israël à Paris », a indiqué dans un communiqué cet organisme qui dépend du bureau du Premier ministre.