Israël en guerre - Jour 348

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Noa Argamani s’exprime devant de hauts diplomates du G7 au Japon

L'ex-otage a partagé son expérience en tant que captive du groupe terroriste palestinien et a appelé à la libération des otages toujours à Gaza

L'otage secourue Noa Argamani, enlevée avec des centaines d'autres personnes au festival de musique Supernova lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre, s'exprimant lors d'une réunion avec des représentants des ambassades du G7 au cours d'une visite à Tokyo, au Japon, le 21 août 2024. (Crédit : Richard A. Brooks/AFP)
L'otage secourue Noa Argamani, enlevée avec des centaines d'autres personnes au festival de musique Supernova lors du pogrom perpétré par le Hamas le 7 octobre, s'exprimant lors d'une réunion avec des représentants des ambassades du G7 au cours d'une visite à Tokyo, au Japon, le 21 août 2024. (Crédit : Richard A. Brooks/AFP)

Une jeune Israélienne, devenue un visage connu parmi les 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre, a déclaré mercredi qu’elle pensait que chaque nuit de captivité serait la « dernière ».

« Tous les soirs, je m’endormais en me disant que c’était peut-être la dernière nuit de ma vie », a déclaré Noa Argamani à quelques journalistes dont l’AFP au Japon, lors d’une visite avec son père.

« Et jusqu’au moment où j’ai été [sauvée par l’armée israélienne]… Je n’arrivais pas à croire que je pouvais encore survivre », a ajouté la jeune femme de 26 ans lors d’une rencontre avec des diplomates de haut rang des pays du G7 à Tokyo. « Que je sois encore ici assise avec vous maintenant, c’est un miracle ».

Noa Argamani a été enlevée sur le site du festival de musique electro Nova par le mouvement terroriste palestinien Hamas durant le massacre du 7 octobre qui a déclenché la guerre en cours à Gaza. Une vidéo devenue virale la montre à l’arrière d’une moto, implorant « Ne me tuez pas ! Ne me tuez pas ! ».

L’otage Noa Argamani, au centre, qui avait été enlevée avec des centaines d’autres personnes au festival de musique Supernova lors de l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre, assiste à une réunion avec des représentants des ambassades du G7 lors d’une visite à Tokyo, au Japon, le 21 août 2024. (Photo Richard A. Brooks / AFP)

Cette vidéo montre aussi son petit ami, Avinatan Or, un ingénieur, emmené séparément.

Les forces spéciales israéliennes ont libéré Noa Argamani lors d’un raid dans le camp de réfugiés de Nuseirat, à Gaza, le 8 juin, ainsi que trois autres personnes : Almog Meir Jan, 22 ans, Andrey Kozlov, 27 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans.

« Avinatan, mon petit ami, est toujours là-bas, et nous devons les ramener avant qu’il ne soit trop tard. Nous ne voulons pas perdre plus de gens que nous n’en avons déjà perdus », déclare Argamani.

Après sa libération, elle s’est rendue à l’hôpital de Tel Aviv où sa mère Liora suivait un traitement contre un cancer du cerveau. Cette dernière est décédée depuis.

L’étudiante en génie informatique a expliqué qu’au cours de ses huit mois de captivité, elle avait été déplacée d’innombrables fois dans différents endroits, y compris dans des tunnels.

« J’ai perdu beaucoup de poids… Nous buvions moins d’un demi-litre par jour, et il y avait des jours où nous n’avions pas le droit de boire du tout », a-t-elle déclaré aux journalistes à Tokyo, précisant qu’elle ne se douchait que deux fois par mois malgré la chaleur et l’absence de climatisation.

La méditation en « pleine conscience » et le souvenir de bons moments l’aidaient à tenir. « (Des choses comme) la plongée sous-marine, tout ce que j’aimais faire pendant mon temps libre avant, ça m’a vraiment aidée à me détendre, à savoir que si aujourd’hui je vais bien, je n’ai pas besoin de m’inquiéter pour l’avenir », a-t-elle raconté.

« Mais c’est vraiment difficile d’être tout le temps dans les souvenirs parce qu’il y a des nuits, des jours où vous entendez les bombardements en permanence et vous pensez que ce sera votre dernier jour », a-t-elle dit.

Le mois dernier, Noa Argamani a assisté à un discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis devant les parlementaires américains.

Cette décision a toutefois suscité des critiques de la part des familles d’autres otages, qui accusent Netanyahu de traîner des pieds sur un accord de trêve qui pourrait permettre la libération de leurs proches.

Argamani, qui a déclaré vouloir œuvrer pour sensibiliser l’opinion au sort des otages, avait également un message pour son petit ami.

« Je pense qu’il ne sait pas encore que j’ai été libérée. Je veux juste lui dire qu’il doit prendre soin de lui, et je l’attends à la maison et je fais tout ce que je peux pour le ramener chez lui auprès de sa famille et auprès de moi aussi. »

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