Patrick Bruel chante à Cracovie pour les 80 ans de la libération d’Auschwitz
Le chanteur juif français a participé au concert « Symphony for Life » à la synagogue Temple de Cracovie

Le Congrès juif européen (CJE), en partenariat avec Peace People Planet, a co-organisé, dimanche, le concert « Symphony for Life » à la synagogue Temple de Cracovie, à l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Des décideurs politiques, des diplomates, des dirigeants de communautés juives du monde entier et des survivants de la Shoah ont participé au concert.
« Cet événement unique a redonné vie à la synagogue chorale où des musiciens et artistes renommés venus de France, d’Israël et des États-Unis, ont rendu hommage à la mémoire des victimes de la Shoah en rétablissant symboliquement les voix réduites au silence par la barbarie », a écrit le CJE dans un communiqué.
Lors de l’évènement, le chanteur français Patrick Bruel a interprété sa chanson « Les Chaises Vides » en hommage à ceux qui ont perdu un être cher depuis le 7 octobre 2023. Il était accompagné du violoniste virtuose israélien Michael Shaham, qui a également joué plusieurs morceaux avec l’un des « violons de l’espoir » qui a résonné à Auschwitz – ces violons qui ont été abandonnés ou arrachés à des victimes de la Shoah pendant la Seconde Guerre mondiale. L’instrument était orné d’étoiles à six branches ajoutées par les violonistes d’origine.
La chorale féminine « Voix de Stras » a elle chanté une série de berceuses en hommage aux enfants victimes de la Shoah, et Liz McComb, chanteuse primée et descendante d’esclaves afro-américains, a interprété plusieurs morceaux émouvants. Tous les artistes se sont réunis sur scène pour une dernière chanson, « Imagine » de John Lennon. La soirée a été présentée par l’écrivaine et réalisatrice Amanda Sthers, l’ex-femme de Bruel.
Dans un discours, la vice-présidente exécutive du CJE, Raya Kalenova, a souligné l’importance de la transmission de la mémoire de la Shoah aux générations futures. « Alors que nous sommes ici, réfléchissons à la résilience de notre peuple. Car malgré l’obscurité, nous avons reconstruit. Malgré la douleur, nous avons persévéré. Et malgré la haine, nous avons ramené la lumière dans le monde. Nous avons porté le poids de la mémoire, non pas comme un fardeau, mais comme une torche – éclairant le chemin vers un monde où ‘plus jamais’ n’est pas simplement une phrase, mais une promesse », a-t-elle aussi déclaré.