Perpétuité plus 20 ans pour le Palestinien violeur et meurtrier d’Ori Ansbacher
Arafat Irfaiya a violé et tué l'Israélienne dans une forêt près de Jérusalem, en 2019. A l'énoncé de la peine, le juge a dit : « Le poème de la vie d’Ori s’est terminé sur un cri »
Ce dimanche, un Palestinien a été condamné à une peine de prison à vie, assortie d’une peine complémentaire de 20 ans pour le viol et le meurtre de l’adolescente israélienne Ori Ansbacher en février 2019, dans une forêt de Jérusalem.
Arafat Irfaiya avait plaidé coupable devant le tribunal de Jérusalem, en juin 2020, face aux accusations de meurtre au premier degré, viol et homicide avec des motivations terroristes pour l’agression d’Ansbacher, alors âgée de 19 ans, originaire de l’implantation de Tekoa.
Le juge Rafi Carmel a également condamné Irfaiya à verser 250 000 shekels à la famille d’Ansbacher, auxquels s’ajoutent 75 000 shekels pour chacun de ses parents et frères et sœurs.
« Ce qu’a fait [Irfaiya] a complètement détruit cette famille. Cette sauvagerie n’a pas sa place dans notre société. Le poème de la vie d’Ori s’est terminé sur un cri », a déclaré Carmel, en hommage à la passion de l’adolescente pour la poésie.
« [Ansbacher] faisait le bien autour d’elle, et l’accusé a pris sa vie d’une manière on ne peut plus cruelle », a ajouté Carmel, selon le site d’information Ynet.
En dépit des nombreux reports qui ont émaillé ce procès, le psychiatre du district de Jérusalem a conclu, à l’issue d’une évaluation, qu’Irfaiya était responsable de ses actes et apte à être jugé.
L’acte d’accusation contre Irfaiya indique qu’il était entré illégalement en Israël, depuis la Cisjordanie, armé d’un couteau.
Selon un reportage de la Douzième chaine diffusé en 2019, Irfaiya aurait déclaré aux enquêteurs être venu en Israël à la recherche d’une victime juive pour devenir un « martyr ».
Selon cette même source, Irfaiya aurait confié ne pas avoir beaucoup réfléchi à ce qu’il allait faire, si ce n’est acheter une kippa afin de pouvoir se déplacer en Israël sans être inquiété.
Le jour des faits, Ansbacher, qui était bénévole dans un centre de jeunesse de la capitale, se promenait dans la forêt d’Ein Yael, en périphérie sud de Jérusalem, lorsqu’elle a croisé la route d’Irfaiya.
« Il a vu Ansbacher et décidé de la tuer parce qu’elle était juive », indique l’acte d’accusation. Il s’en est pris à Ori avec une rare cruauté. Elle s’est débattue, mais il a réussi à avoir le dessus. Il l’a poignardée à mort, de plusieurs coups de couteau, portés en plusieurs endroits du corps. »
Lors d’une audience, peu après les faits, les procureurs de l’État avaient présenté au tribunal des preuves accablantes contre Irfaiya, notamment son ADN, trouvé sur l’arme et la scène du crime.
Ils avaient également fait savoir au tribunal que, lors de son interrogatoire, Irfaiya avait donné des détails sur Ansbacher qui l’impliquaient sans ambiguïté dans le meurtre.
Les forces de l’ordre israéliennes ont démoli sa maison à Hébron, en Cisjordanie.
L’affaire a causé un grand choc et une vague d’indignation dans tout le pays, incitant le gouvernement à promulguer une loi permettant à Israël de déduire des recettes fiscales perçues au nom des Palestiniens les montants que l’Autorité palestinienne verse chaque mois aux terroristes palestiniens et à leurs familles.