Plus de 6 500 nouveaux cas quotidiens en Israël ; Tel Aviv est classée ville rouge
4,83 % des tests reviennent positifs alors que le système de dépistage est mis à rude épreuve ; selon un expert, le nombre réel de cas est probablement beaucoup plus élevé

Plus de 6 500 nouveaux cas de coronavirus ont été diagnostiqués dimanche, un chiffre qui s’inscrit dans la flambée des contaminations que connaît Israël à cause du variant Omicron.
Le ministère de la Santé a déclaré lundi que 6 562 cas ont été confirmés la veille, soit plus du triple du nombre de cas enregistrés le lundi précédent.
Israël compte désormais plus de 37 000 malades du Covid-19.
Lundi matin, 110 patients étaient dans un état grave, dont 45 dans un état critique. La majorité des patients gravement malades ne sont pas vaccinés.

Par ailleurs, le taux de transmission a également continué sa progression, pour atteindre 1,88. Le taux de transmission, ou nombre R, qui représente le nombre moyen de personnes infectées par chaque porteur du virus, est basé sur les données des dix jours précédents et toute valeur supérieure à 1 indique que la pandémie se propage.
Les données du ministère de la Santé montrent également que, selon le système de feux tricolores, qui indique les niveaux d’infection dans les localités, Tel Aviv fait désormais partie des villes classées « rouges ».
Actuellement, 57 localités sont définies comme des zones de forte infection. Parmi elles : Herzliya, Tel Mond, Beit Shemesh, Givatayim, Modiin, Nazareth et Rehovot. Plusieurs quartiers de Jérusalem sont classés comme « orange ».
Alors que le système de dépistage commence à céder face à l’augmentation du nombre de cas et que d’importantes files d’attente sont observées dans tout le pays, 4,83 % des tests effectués dimanche se sont révélés positifs, un autre signe de l’accélération de la propagation du virus.

Les experts sanitaires estiment que le nombre de personnes positives est en réalité beaucoup plus élevé et que de nombreux cas ne sont pas détectés en raison du manque de disponibilité des tests.
« Les cas avérés ne donneront pas une image crédible de la propagation », a tweeté Eran Segal, biologiste informaticien de l’Institut Weizmann des sciences et conseiller principal du cabinet gouvernemental chargé de la lutte contre le coronavirus. « L’image la plus fiable, bien que retardée, est celle des patients dans un état grave. »
En outre, des milliers d’élèves ont repris l’enseignement à distance lundi après l’expiration de la réglementation sur les « classes vertes » et l’impossibilité pour les responsables de parvenir à un accord sur la prolongation du programme.
La radio militaire a déclaré qu’à partir de lundi matin, les élèves d’environ 1 500 classes d’écoles primaires ne sont plus autorisés à rester à l’école bien qu’ils soient éligibles au programme. Mais en l’absence d’annonce officielle à ce sujet, de nombreux parents et écoles ignoraient qui était autorisé à rester à l’école lundi matin après l’expiration du programme à minuit.
Dans le cadre du système de « classes vertes », qui s’appliquait aux zones présentant un taux d’infection faible à moyen (classées en vert ou en jaune selon le système de feux tricolores du ministère de la Santé), les élèves cas-contact pouvaient retourner à l’école sur présentation d’un résultat négatif au test PCR, plutôt que de demander à toute la classe de rester en quarantaine pendant une semaine.
Dans le cadre de ce programme, les élèves doivent effectuer un test antigénique tous les matins et produire un résultat négatif au test PCR le dernier jour de la période d’isolement. Ils restent en quarantaine en dehors des heures de classe – le programme leur permet uniquement de fréquenter un établissement d’enseignement.

Avec l’expiration du programme, lorsqu’un élève est testé positif au virus, les enfants vaccinés doivent subir un test rapide avant de retourner en classe, tandis que tous les enfants non vaccinés devront rester chez eux.
Le système éducatif est soumis à une pression croissante en raison de la souche Omicron, hautement contagieuse, avec des milliers d’élèves en quarantaine et des éducateurs vaccinés qui perdent des heures d’enseignement en devant faire de longues files d’attente pour les tests antigéniques (les Israéliens vaccinés ou guéris n’ont pas à s’isoler en cas d’exposition à un porteur du COVID si le test rapide est négatif).

Israël ayant enregistré plus de 5 000 cas quotidiens ces derniers jours, les centres de dépistage ont été submergés dans tout le pays.