Pologne : Tentative d’incendie criminel d’une synagogue à Varsovie
"Quelqu'un a tenté de mettre le feu à la synagogue de Nożyk avec un cocktail Molotov", a affirmé Radoslaw Sikorski
Des inconnus ont tenté de mettre le feu à une synagogue à Varsovie sans faire de blessés, a annoncé le ministre polonais des Affaires étrangères mercredi, ne causant que des dégâts mineurs au bâtiment, a constaté un photographe de l’AFP.
« Quelqu’un a tenté de mettre le feu à la synagogue de Nożyk avec un cocktail Molotov », a affirmé Radoslaw Sikorski sur X, citant le grand rabbin de Pologne, dans la matinée.
« Dieu merci, personne n’a été blessé », a-t-il ajouté.
Le grand rabbin Michael Schudrich n’était pas disponible.
Interrogée par l’AFP, la police de la capitale a simplement indiqué que des « agents [étaient] sur place ».
Une tâche noire sur le rebord une fenêtre, semblant avoir été causée par des flammes, était visible sur la façade de la synagogue depuis la rue, a rapporté un photographe de l’AFP.
« Heureusement, la synagogue était vide la nuit et les dégâts matériels sont mineurs. Provoqué par l’explosion d’un cocktail Molotov, le feu s’est éteint de lui-même à l’extérieur du bâtiment », a indiqué dans un message Eliza Panek, la vice-présidente de la communauté juive de la capitale.
Selon elle, « on ne sait rien pour l’instant de l’auteur ou des auteurs de l’attaque, ni de leurs motivations ».
Selon Mme Panek, « il ne semble pas y avoir de raison de craindre d’autres actes de violence ».
Néanmoins, « pour des raisons évidentes, il est nécessaire de renforcer les mesures de sécurité » autour du bâtiment et des bureaux de la communauté juive de Varsovie », a-t-elle ajouté.
Le président polonais a aussitôt blâmé un « attaque honteuse ».
« Je condamne l’attaque honteuse contre la synagogue Nożyk à Varsovie. L’antisémitisme n’a pas sa place en Pologne! Il n’y a pas de place en Pologne pour la haine! », a écrit Andrzej Duda sur X.
Dans son message, le ministre des Affaires étrangères polonais s’est interrogé sur l’identité de ceux « qui essaient de perturber notre anniversaire d’adhésion à l’UE », survenue il y a exactement 20 ans, le 1er mai 2004.
« Peut-être les mêmes qui ont gribouillé des étoiles de David à Paris » en octobre dernier, a-t-il ajouté.
Une soixantaine d’étoiles de David bleues apposées au pochoir avaient été découvertes le 31 octobre, dans la capitale parisienne et sa banlieue, suscitant une vive émotion et de nombreuses interrogations dans le contexte de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Un couple de Moldaves, interpellé après avoir tagué une étoile de David, avait affirmé avoir agi « sur la commande d’un tiers et contre rémunération, ce qu’attestait une conversation en russe dans leur téléphone », avait affirmé la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau.
Selon des sources proches du dossier, le commanditaire présumé de ces actions serait Anatoliï Prizenko, un homme d’affaires moldave pro-russe.
Des accusations « stupides » et « indignes », avait balayé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.