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Pour le fils de Menahem Begin, Netanyahu doit démissionner

Le fils du fondateur emblématique de la formation, qui a lui-même servi pendant 18 ans à la Knesset, a fustigé les "mensonges" contre le système judiciaire du chef du Likud

Le député du Likud Benny Begin durant une commission des Affaires étrangères et de la Sécurité à la Knesset, le 30 avril 2018 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Le député du Likud Benny Begin durant une commission des Affaires étrangères et de la Sécurité à la Knesset, le 30 avril 2018 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

L’ancien législateur du Likud et ministre du cabinet Benny Begin, fils de Menachem Begin, fondateur emblématique du parti, a appelé mardi Benjamin Netanyahu à présenter sa démission suite à ses mises en examen.

« Une situation dans laquelle un Premier ministre exerce ses fonctions avec ce type d’inculpations sur les épaules est impossible pour nous », a déclaré Begin au micro de la radio militaire.

Begin a condamné de manière cinglante la conduite de Netanyahu tout au cours de l’année passée – il a été presque le seul à le faire parmi les anciens et actuels hauts-responsables du Likud – l’accusant notamment au mois de mars de « tenter d’assassiner la confiance du public dans les institutions chargées de faire respecter la loi. »

Netanyahu devrait être mis en examen pour fraude et abus de confiance dans trois dossiers et pour pots-de-vin dans l’un d’entre eux, a déclaré officiellement le procureur-général Avichai Mandelblit à la Knesset, le mois dernier.

A LIRE : Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

Netanyahu a accusé de manière répétée les autorités judiciaires – y compris Mandelblit, qu’il avait lui-même nommé à son poste – d’avoir inventé de fausses accusations à son encontre dans le cadre d’un vaste complot ourdi avec la gauche politique, la police et les médias, une conspiration qui aurait pour objectif de le renverser.

Netanyahu n’est pas dans l’obligation de démissionner en raison des inculpations imminentes après le rejet, par la Haute-cour de justice, de demandes exigeant son départ, au début du mois. Mandelblit, de son côté, a refusé d’émettre un avis juridique le contraignant à la démission.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu durant une réunion de faction élargie de son bloc de droite/ultra-orthodoxe à la Knesset, le 20 novembre 2019 (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

Mais il ne s’agit pas uniquement de questions strictement juridiques, a déclaré Begin dans son entretien accordé mardi. Il a ajouté que Netanyahu, d’un point de vue éthique, devait partir.

« Nous aurons un débat sur ce qu’a à dire la loi, dans les faits, sur cette période intérimaire mais quoi qu’il en soit, ce n’est pas la seule question que nous devons nous poser. Il y a un aspect public, social et éducatif dans tout ça. Ajoutez la réaction de Netanyahu aux trois mises en examen énoncées à son encontre, ses hurlements de fausses accusations en direction des autorités judiciaires, son affirmation d’une ‘tentative de coup d’Etat’ à laquelle nous serions en train d’assister, ce processus qui viserait à déchoir un Premier ministre en exercice de droite… Ce sont des calomnies et ses représentants aident à propager ces calomnies », a clamé Begin.

« Les dirigeants du parti au pouvoir tentent de retourner la situation contre nos institutions chargées de faire appliquer les lois pour les empêcher de faire leur travail », a-t-il accusé.

Begin, qui a servi pendant 18 ans comme député du Likud dans cinq Knesset et qui a été longtemps considéré comme un proche et un allié de Netanyahu, avait annoncé cette année qu’il ne voterait pas pour le parti que son père avait fondé parce qu’il était inquiet de l’éthique de Netanyahu et des politiques très à droite de la formation.

Il avait refusé de se présenter lors du scrutin du mois d’avril, disant au mois de mars que les quatre années qu’il venait de passer au Parlement avaient été difficiles pour lui dans la mesure où ses collègues, au sein du Likud, « ont fait tous les efforts possibles pour qu’il me soit difficile d’accepter et de m’identifier avec de nombreux projets de loi et propositions déplaisantes auxquels je me suis retrouvé en opposition au sein de mon propre camp ».

Benny Begin with Benjamin Netanyahu, in the Knesset (photo credit: Miriam Alster/Flash90)
Benny Begin avec Benjamin Netanyahu à la Knesset (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Alors qu’il lui était demandé, mardi, s’il se considérait encore comme membre du Likud, il a répondu que « je le pense, mais c’est dur pour moi. Quand un membre dit qu’il ne votera pas pour son parti lors d’un scrutin, c’est qu’il y a clairement quelque chose de difficile ici ».

Il a par ailleurs attribué la responsabilité de la répétition des élections, l’année dernière et en 2020, à Netanyahu.

« Nous sommes piégés dans ce tourbillon depuis presque un an maintenant. Benjamin Netanyahu, en tant que Premier ministre, a initié les élections anticipées [au mois de septembre, après son échec à former une coalition suite au vote du mois d’avril]. Je pense qu’il s’est mal comporté après n’être pas parvenu à former un gouvernement. Pas d’énigme, ni de mystère là-dedans ».

Netanyahu doit être inculpé dans trois dossiers pour corruption, sous réserve d’un appel possible de sa part à la Knesset pour qu’une immunité parlementaire lui soit octroyée face aux poursuites. S’il doit demander cette immunité, la décision finale du Parlement devrait être prise au cours de l’été.

Dans l’Affaire 1 000, où Netanyahu était soupçonné d’avoir reçu illicitement des cadeaux tels que du champagne, des cigares et des bijoux de la part bienfaiteurs milliardaires Arnon Milchan et James Packer, en échange de différents avantages, Mandelblit a mis en examen le Premier ministre pour fraude et abus de confiance.

Le procureur-général Avichai Mandelblit lors d’une conférence de presse au ministère de la Justice de Jérusalem, annonçant sa décision de mettre en examen le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans les Affaires 1000, 2000 et 4000. (Crédit : Menahem KAHANA / AFP)

Dans l’Affaire 2 000, Netanyahu était accusé d’avoir convenu avec l’éditeur du quotidien Yedioth Ahronoth Arnon Moses d’affaiblir un quotidien rival en échange d’une couverture plus favorable de la part du Yedioth. Mandelblit a inculpé le chef du gouvernement pour fraude et abus de confiance tandis que Moses a été mis en examen pour pots-de-vin.

Dans l’Affaire 4000, considérée comme la plus grave, Netanyahu était soupçonné d’avoir fait avancer des décisions de régulation qui avaient profité à Shaul Elovitch, actionnaire majoritaire du géant des télécommunications Bezeq, à hauteur de centaines de millions de dollars en échange d’une couverture médiatique positive des actions du Premier ministre et de sa famille sur le site d’information Walla, propriété d’Elovitch.

Dans ce dossier, Mandelblit a inculpé Netanyahu et Elovitch pour pots-de-vin.

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