Pour renforcer les relations, Netanyahu rencontre des dirigeants africains
Au Liberia pour le sommet de la CEDEAO, le Premier ministre indique que l’amélioration des relations avec Israël doit se traduire par un soutien à l’ONU
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rencontré dimanche au Liberia des dirigeants de pays d’Afrique de l’Ouest, pour discuter du renforcement de leurs relations avec Israël.
Après avoir été accueilli par la présidente du Liberia, Ellen Johnson-Sirleaf, à son arrivée dans la capitale, Monrovia, Netanyahu a rencontré Alain de Souza, le président de la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour parler de comment renforcer la relation entre Israël et le bloc économique, a indiqué le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
Netanyahu a rencontré le président de Gambie Adama Barrow, avec qui il a discuté des relations bilatérales. Il a également proposé l’aide d’Israël pour le développement du pays.
Pendant ses rencontres, Netanyahu a également souligné que l’amélioration des relations entre ces nations et Israël devrait se refléter en soutien pour l’Etat juif aux Nations unies et sur la scène internationale.
Avant de partir pour le Liberia, Netanyahu a dit qu’il voulait utiliser sa présence au sommet de la CEDEAO pour tenter de rassembler du soutien pour Israël aux Nations unies et ailleurs.
« L’objet de ce voyage est de dissoudre cette majorité, ce bloc géant de 54 pays africains qui est la base de la majorité automatique contre Israël aux Nations unies et devant les organes internationaux », a-t-il dit aux journalistes samedi soir avant d’embarquer.
Netanyahu a dit espérer utiliser sa présence à la conférence annuelle de la CEDEAO pour poursuivre sa visite de juillet 2016 en Afrique de l’Est. Il était allé en Ouganda, au Kenya, au Rwanda et en Ethiopie. C’était le premier voyage d’un Premier ministre israélien en exercice en Afrique depuis des décennies.
« Israël est revenu en force en Afrique », a dit le Premier ministre samedi, répétant un message entendu pendant tout son voyage de l’été dernier sur le continent.
Netanyahu a souligné que ce serait la première fois qu’un dirigeant non israélien s’adresserait à la CEDEAO, une organisation qui compte 15 pays représentant 320 millions d’habitants, ce qu’il a appelé un « insigne d’honneur pour l’Etat d’Israël. »
Vendredi, le Maroc avait cependant annoncé que son souverain, Mohamed VI, avait refusé de s’y rendre en raison de la présence du Premier ministre israélien, notant que plusieurs pays avaient réduit leur présence, et indiquant que le roi « souhaite que sa première visite à un sommet de la CEDEAO n’ait pas lieu dans un contexte de tension et de controverse. »
En juillet dernier, de Souza était devenu le premier dirigeant de l’organisation à se rendre en Israël. Il avait rencontré Netanyahu et le président Reuven Rivlin pour discuter coopération économique et sujets de sécurité régionale.
En décembre, Jérusalem avait accueilli sept ministres et de nombreux responsables de plus de dix pays d’Afrique de l’Ouest pendant une conférence agricole en Israël, coorganisée par la CEDEAO et Mashav, l’agence israélienne pour la coopération et le développement international.
Début 2016, Netanyahu avait fait du renforcement des relations avec l’Afrique l’un de ses principaux objectifs en politique étrangère. Au-delà des nouveaux marchés pour l’agriculture, la high-tech et le savoir-faire sécuritaire d’Israël, le Premier ministre souhaite également modifier les votes des pays africains sur les sujets liés à Israël dans les instances internationales, comme le Conseil de sécurité des Nations unies et l’UNESCO.
Netanyahu devrait également assister au sommet Israël – Afrique au Togo en octobre prochain, où il devrait rencontrer les dirigeants de 25 pays africains pour discuter de la coopération dans les domaines de la high-tech, de la sécurité, et du développement.
L’AFP a contribué à cet article.