Pourparlers avec le Liban : Lapid accuse Netanyahu et ses acolytes d’hypocrisie
Le chef de l’opposition rappelle que la coalition avait violemment dénoncé en novembre 2022 l’accord signé avec le Liban délimitant leur frontière maritime

Le chef de l’opposition Yaïr Lapid, qui avait supervisé un accord historique avec le Liban en 2022 en tant que ministre des Affaires étrangères durant le gouvernement d’alternance avec Naftali Bennett, a déclaré jeudi dans une interview que les mêmes politiciens qui avaient critiqué l’accord sur la délimitation des frontières maritimes et des droits riverains en mer négociaient désormais un accord bien plus important.
Israël a annoncé mardi qu’il avait accepté de tenir des pourparlers avec le Liban sur la délimitation d’une frontière terrestre entre les deux pays. Un responsable a déclaré mercredi qu’Israël visait un accord pour établir des relations diplomatiques complètes avec le Liban.
« J’ai conclu un accord sur les eaux économiques – un accord économique avec le gouvernement libanais, les Américains et les Français. Et ils ont crié [qu’il s’agissait d’un] ‘accord avec le Hamas’ », a déclaré Lapid à Ynet, faisant référence aux critiques du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de ses alliés de droite qui étaient alors opposés à cet accord.
Il qualifie la situation de « comique ».
« Les pourparlers se sont déroulés sur environ deux kilomètres d’eau salée avec quelques poissons loin des profondeurs de la mer. Il n’y avait même pas d’essence là-bas », a-t-il affirmé.
Lapid a fait valoir qu’il avait refusé à l’époque d’envisager une discussion sur cinq territoires situés le long de la frontière et qui se trouvent à l’intérieur d’Israël, mais sont revendiqués par le Liban. Ces territoires feront désormais partie des questions abordées lors des prochains pourparlers.

« Maintenant, le gouvernement mène des négociations sur le territoire israélien, après avoir conclu un accord avec le Hezbollah, ce que nous n’avons jamais fait. Mais très bien, je soutiendrai ce qui est le mieux pour le pays », a-t-il déclaré.
Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah ont convenu d’un cessez-le-feu en novembre, bien que le Liban ait techniquement négocié au nom du Hezbollah.