Israël en guerre - Jour 591

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Près de 600 proches d’otages demandent à Biden de pousser Netanyahu à un accord en faveur de leur libération

Les familles ont envoyé une lettre au président américain, exprimant leur frustration face au "manque d'engagement" du gouvernement sur la question d'un accord et soulignant "les difficultés inimaginables" vécues par leurs êtres chers

Des proches des otages et leurs soutiens brandissent des drapeaux et des panneaux appelant les États-Unis à intervenir pour les faire libérer lors d'un rassemblement à Tel Aviv, coïncidant avec la visite du secrétaire d'État américain dans le pays, le 22 mars 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des proches des otages et leurs soutiens brandissent des drapeaux et des panneaux appelant les États-Unis à intervenir pour les faire libérer lors d'un rassemblement à Tel Aviv, coïncidant avec la visite du secrétaire d'État américain dans le pays, le 22 mars 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Près de 600 proches de 81 otages détenus à Gaza ont signé une lettre écrite au président américain Joe Biden, un courrier dans lequel ils expriment leur frustration à l’égard de la prise en charge des négociations portant sur la libération des captifs de le part du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils demandent au président de pousser le Premier ministre et les autres parties à conclure enfin un accord.

« Nous faisons appel à vous parce que nous sommes de plus en plus frustrés et inquiets sur le manque de communication et d’engagement du Premier ministre israélien et du cabinet de guerre concernant la cause de la remise en liberté des otages », disent ces proches dans la lettre. C’est la toute première fois qu’un important regroupement de familles transmet ainsi un courrier à Biden.

Cette missive, qui a été coordonnée par le Forum des Familles d’otages et de portés-disparus, a été écrite alors que le responsable du Mossad, David Barnea, s’est envolé pour Doha pour y rencontrer le directeur de la CIA, William Burns, le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani et le chef des Renseignements égyptiens, Abbas Kamel, avec pour objectif de débattre d’un accord qui ouvrirait potentiellement la porte à une trêve à Gaza et à la libération de certains otages dans le cadre de la guerre qui oppose actuellement les terroristes palestiniens du Hamas et Israël.

Les pourparlers portent sur une proposition qui prévoit un cessez-le-feu de six semaines, un afflux massif d’aides humanitaires dans la bande et la remise en liberté initiale de 40 captifs – des femmes, des personnes âgées ou blessées – en échange de la libération de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité nationale au sein de l’État juif.

« Nous vous encourageons à utiliser les moyens qui sont à votre disposition pour pousser et pour convaincre toutes les parties, et notamment le Premier ministre israélien, d’accepter l’accord qui, selon vous, est raisonnable », ont écrit les familles dans la lettre adressée à Biden.

« Nous sommes prêts à travailler en coopération étroite avec votre administration de manière à mobiliser les Israéliens et d’expliquer au peuple américain et à ses responsables élus la nécessité qui est celle de soutenir l’accord qui est actuellement envisagé. Nous pensons que les familles des otages peuvent jouer un rôle important pour aider à rassembler le soutien public qui rendra l’accord possible ».

Des membres des familles des otages israélo-américains détenus par le Hamas s’adressant à la presse après une réunion avec le président américain Joe Biden, à l’extérieur de la Maison Blanche, à Washington, le 13 décembre 2023. (Crédit : Jim Watson/AFP)

Le courrier fait aussi part de « l’appréciation » des familles pour toutes les initiatives prises par les États-Unis en faveur de la trêve d’une semaine qui avait eu lieu à la fin du mois de novembre, l’année dernière – une pause dans les combats qui avait permis à certains captifs, pris en otage le 7 octobre, de recouvrer la liberté. Il note aussi « les difficultés inimaginables » vécues par les otages qui se trouvent encore entre les mains du Hamas.

« Ils subissent des violences physiques, psychiques et sexuelles, la faim et leur vie est menacée en permanence. Ils meurent un peu plus à chaque heure et avec chaque jour qui passe », est-il écrit dans la lettre.

Les otages avaient été kidnappés le 7 octobre, lorsque des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient pris d’assaut le sud d’Israël, semant la désolation sur leur passage. Ils avaient tué près de 1 200 personnes et kidnappé 253 personnes, des civils en majorité, et ils avaient commis des atrocités, se livrant également à des violences sexuelles à grande échelle.

Jurant d’éliminer le Hamas, Israël a lancé une offensive militaire à grande échelle au sein de l’enclave côtière dont l’objectif est de détruire les capacités militaires et de gouvernance du groupe terroriste et d’obtenir la libération des otages.

Ce courrier est également survenu alors que le secrétaire d’État Antony Blinken terminait son sixième déplacement dans la région depuis le 7 octobre, un voyage entrepris dans le cadre des efforts livrés par l’administration Biden pour finaliser un accord de trêve.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken rencontre des manifestants appelant à la libération des otages détenus par le Hamas, devant l’hôtel Kempinski à Tel Aviv, le 22 mars 2024. (Crédit : Evelyn Hockstein/AP)

Il resterait 130 otages à Gaza – tous ne seraient plus en vie – après la remise en liberté de 105 civils au cours d’une trêve dans les combats qui avait duré une semaine au sein de l’enclave côtière, à la fin du mois de novembre. Trois captifs avaient été secourus par l’armée et les corps sans vie de huit otages ont également été retrouvés – notamment les dépouilles de trois hommes qui avaient été accidentellement tués par les soldats. Tsahal a confirmé la mort de 33 personnes qui se trouvent encore entre les mains du Hamas, citant de nouveaux renseignements et des informations obtenues par les troupes qui se trouvent sur le terrain, à Gaza. Une personne est encore portée-disparue depuis le 7 octobre, et le sort qui lui a été réservé reste indéterminé.

Le Hamas conserve aussi les deux corps sans vie d’Oron Shaul et de Hadar Goldin, morts dans la bande en 2014. Il garde aussi en captivité deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore vivants après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et en 2015 respectivement.

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