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Procès des otages en Syrie : « J’ai été un terroriste et je ne m’en excuserai jamais », dit Nemmouche

L'accusé s'en est vivement pris "à l'Occident" et plus particulièrement aux États-Unis : "Daesh, à côté, c'est un petit joueur", a-t-il notamment affirmé

Mehdi Nemmouche lors du verdict de son procès pour l'attentat terroriste au Musée juif de Bruxelles, le 12 mars 2019 au Palais de justice de Bruxelles. (Crédit : AFP / Pool / YVES HERMAN)
Mehdi Nemmouche lors du verdict de son procès pour l'attentat terroriste au Musée juif de Bruxelles, le 12 mars 2019 au Palais de justice de Bruxelles. (Crédit : AFP / Pool / YVES HERMAN)

Le djihadiste Mehdi Nemmouche, accusé d’avoir été un geôlier de journalistes français à la solde du groupe État islamique (EI) en Syrie en 2013, a dit, lors de ses derniers mots devant la cour d’assises spéciale de Paris, qu’il ne s’excusera « jamais » d’avoir été « un terroriste ».

Le verdict sera rendu en fin de journée, a annoncé le président Laurent Raviot avant de suspendre l’audience.

Avant cela, il avait donné la parole aux trois accusés présents (deux autres, présumés morts, sont jugés en leur absence) une dernière fois, au terme de près d’un mois de procès.

Mehdi Nemmouche, qui jure depuis le début avoir uniquement combattu pour le groupe djihadiste mais n’avoir jamais été geôlier des otages occidentaux, n’a pas varié de sa ligne et transformé le box en tribune pour ses derniers mots.

« Cela fait longtemps que je suis à l’isolement mais je navigue sans difficulté, je ne perds pas le cap », a lancé l’accusé de 39 ans, jean, chemise noire, rasé de près.

D’un débit ultra rapide, feuilles à la main, il a multiplié les citations et références – Nietzsche, Montaigne, Georges W. Bush, Staline, Roosevelt, Poutine… – pour s’en prendre « à l’Occident » et plus particulièrement aux États-Unis : « Daesh, à côté, c’est un petit joueur. »

Il s’est étendu sur son séjour en Syrie, où il soutient depuis le début du procès qu’il n’a fait que combattre le dictateur Bachar al-Assad.

« C’est par le terrorisme que le peuple syrien s’est libéré de la dictature et oui j’ai été un terroriste et je ne m’en excuserai jamais, je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte », a-t-il soutenu avant que la cour d’assises spéciale ne se retire pour délibérer.

Ce discours n’a pas étonné les parties civiles présentes dans la salle d’audience. « La reconnaissance des faits n’est plus un sujet », a balayé auprès de l’AFP Nicolas Hénin, l’un des ex-otages. Mais dans ce discours, « j’ai retrouvé la vision du monde totalement binaire qu’il nous infligeait durant nos mois dans les sous-sols d’Alep ».

« Son objectif est de se faire une place au panthéon du djihad », a-t-il poursuivi. « Le mien, pour ces prochaines années, sera de détruire son image et son discours, j’en fais mon combat personnel. »

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