Retour au Canada de la veuve d’un universitaire mort en prison en Iran – Ottawa
Mme Mombeini, empêchée de quitter l'Iran depuis mars 2018, a pu rejoindre sa famille à Vancouver jeudi soir
L’épouse d’un universitaire et écologiste irano-canadien, mort en prison à Téhéran début 2018, est rentrée au Canada après avoir été retenue en Iran pendant 18 mois, ont annoncé vendredi sa famille et la ministre canadienne des Affaires étrangères.
Maryam Mombeini est la veuve de Kavoud Seyed Emami, mort en prison en février 2018 moins d’un mois après son arrestation – il avait été accusé d’espionnage pour Israël. Les autorités iraniennes ont parlé d’un « suicide », affirmation mise en doute par ses proches.
« Tellement soulagée que Maryam Mombeini soit finalement de retour à la maison au Canada et réunie avec sa famille », a tweeté la cheffe de la diplomatique canadienne, Chrystia Freeland. « Vous avez tous démontré une incroyable bravoure dans des circonstances extrêmement difficiles. Je pense à vous aujourd’hui ! »
Mme Mombeini, empêchée de quitter l’Iran depuis mars 2018, a pu rejoindre sa famille à Vancouver jeudi soir, a de son côté annoncé son fils Ramin, également sur Twitter.
« Nous sommes enfin réunis avec notre magnifique mère », a-t-il écrit. « Nous rêvions de ce moment depuis 582 jours. »
Kavoud Seyed Emami était le second Irano-canadien à mourir dans les prisons iraniennes après le décès en 2003 de la photojournaliste Zahra Kazemi, arrêtée alors qu’elle prenait des photos devant la prison d’Evine à Téhéran.
Le Canada a coupé les relations diplomatiques avec l’Iran en 2012.
Samedi dernier, Canberra avait annoncé la remise en liberté par Téhéran d’un couple d’Australiens détenu en Iran depuis plusieurs mois.
Plusieurs étrangers, en majorité des binationaux, sont détenus en Iran. Ces arrestations pour divers motifs se sont multipliées depuis la sortie unilatérale des Etats-Unis en mai 2018 de l’accord sur le nucléaire iranien.
L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, n’accorde généralement pas d’accès consulaire aux détenus binationaux.