Israël en guerre - Jour 527

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Réunion présumée entre Israël, les États-Unis et les Emirats sur le plan d’après-guerre à Gaza

Axios a évoqué une proposition d'Abu Dhabi similaire à celle qui avait été présentée par Gallant en janvier ; un officiel des EAU a fait savoir que l'État du Golfe pourrait prendre part à une force de maintien de la paix

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) participant à une réunion avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Faisal bin Farhan al-Saud, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah ben Zayed al-Nahyan, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry et le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Hussein al-Cheikh, lors d'une journée de réunions sur le conflit actuel entre Israël et le Hamas, dans la capitale jordanienne Amman, le 4 novembre 2023. (Crédit : Jonathan Ernst/POOL/AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (à droite) participant à une réunion avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi, le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Faisal bin Farhan al-Saud, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah ben Zayed al-Nahyan, le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukry et le secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Hussein al-Cheikh, lors d'une journée de réunions sur le conflit actuel entre Israël et le Hamas, dans la capitale jordanienne Amman, le 4 novembre 2023. (Crédit : Jonathan Ernst/POOL/AFP)

Les responsables des États-Unis d’Israël et des Émirats arabes unis se seraient secrètement entretenus à Abu Dhabi, la semaine dernière, pour discuter des projets envisagés pour l’après-guerre à Gaza – une indication qui laisse penser que le Premier ministre Benjamin Netanyahu pourrait revenir sur son refus d’étudier sérieusement cette problématique du lendemain du conflit tant que l’offensive contre le Hamas ne sera pas terminée.

Deux officiels israéliens ont déclaré au site d’information Axios que les discussions de jeudi avaient été organisées par le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed. Le ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et l’envoyé du président américain Joe Biden pour le Proche-Orient, Brett McGurk, ont été présents.

Selon l’article paru dans Axios, deux hauts fonctionnaires israéliens ayant participé à l’élaboration des plans en vue de l’après-guerre dans la bande de Gaza ont aussi pris part à ces discussions.

Le plan d’après-guerre qui a été présenté par les Émirats arabes unis, selon le site d’information, est similaire à une proposition présentée par le ministre de la défense Yoav Gallant au mois de janvier – une proposition que Netanyahu avait rejetée à ce moment-là.

La guerre à Gaza avait éclaté avec le pogrom qui avait été commis par le Hamas, le 7 octobre. En cette matinée funeste de Shabbat, environ 3 000 terroristes placés sous l’autorité du Hamas avaient franchi la frontière avec Israël par voie terrestre, par voie maritime et par voie aérienne. Ils avaient massacré près de 1 200 personnes au total, des civils en majorité, et ils avaient enlevé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza. Ils avaient commis des atrocités et ils s’étaient livrés à des violences sexuelles à grande échelle.

Jurant de détruire le groupe terroriste et de garantir la remise en liberté des otages, Israël a lancé une opération militaire de grande envergure à Gaza, réalisant dans un premier temps des avancées tactiques contre le Hamas après que de puissantes frappes aériennes ont permis d’ouvrir la voie à l’entrée des soldats sur le terrain.

Une photo montrant le ministre de la Défense Yoav Gallant rencontrant des soldats à Rafah, la ville la plus au sud de Gaza, le 23 juillet 2024. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

Des premiers progrès qui ont finalement cédé la place à des combats acharnés contre des hommes armés qui ont montré qu’ils savaient s’adapter, avec le sentiment croissant, chez certains Israéliens, que Tsahal n’a que de mauvais choix – ce qui a entraîné des comparaisons avec les guerres menées par les États-Unis en Irak et en Afghanistan.

La veille de la rencontre entre les responsables américains, émiratis et israéliens, un haut responsable des Émirats arabes unis avait indiqué qu’Abu Dhabi était prêt à fournir des soldats dans le cadre d’une force de maintien de la paix pour l’après-guerre à Gaza. Les EAU sont ainsi devenus le premier pays arabe à s’associer publiquement à l’effort discrètement déployé par l’administration Biden.

Lana Nusseibeh, envoyée spéciale de Bin Zayed, a écrit une tribune dans le Financial Times dans laquelle elle appelle à la mise en place d’une « mission internationale temporaire » à Gaza « qui puisse répondre à la crise humanitaire, rétablir la loi et l’ordre, poser les fondements d’une nouvelle gouvernance et ouvrir la voie à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous l’égide d’une seule et même Autorité palestinienne redevenue légitime ».

L’envoyée des Émirats arabes unis a précisé dans l’article que l’Autorité palestinienne devait procéder à des réformes significatives, notamment en nommant un nouveau Premier ministre qui soit pleinement indépendant, avant d’inviter officiellement les forces internationales à entrer à Gaza. En conséquence, Israël devra permettre à l’Autorité Palestinienne de gouverner à Gaza et prendre des mesures pour avancer vers une solution à deux États, et les États-Unis devront également assumer un rôle de leader dans le contexte d’une telle initiative, a-t-elle ajouté.

Selon l’article paru dans Axios, les Émiratis ont indiqué à l’administration Biden que le nouveau Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Mohammed Mustafa, était trop intimement lié au président de l’Autorité siégeant à Ramallah, Mahmoud Abbas, pour être en mesure de mener à bien les réformes nécessaires. Le nom de l’ancien Premier ministre de l’Autorité palestinienne, Salam Fayyad, un critique d’Abbas, aurait été évoqué pour le remplacer.

Washington cherche à recruter des pays pour dans le cadre de cet effort – désireux de réinstaller l’Autorité Palestinienne à la tête de Gaza – tout en reconnaissant que Ramallah aura besoin de temps pour se réformer et que des forces chargées d’assurer la sécurité et un gouvernement temporaire seront nécessaires pour combler la vacance du pouvoir, dans le but de garantir que le Hamas ne reprendra pas le contrôle du territoire.

Des drones du Hamas retrouvés par les soldats israéliens dans un immeuble résidentiel du quartier de Sheikh Radwan à Gaza, le 9 novembre 2023. (Armée israélienne)

Mais l’administration Biden a eu du mal à convaincre ses alliés arabes de se rallier à sa cause, l’une de leurs principales conditions étant que la force temporaire de maintien de la paix fasse partie d’un processus débouchant, à terme, sur une solution à deux États – une idée que Netanyahu s’est engagé à bloquer.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’entretient depuis des mois avec un groupe de travail qui est composé de ses homologues en provenance d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Jordanie, d’Égypte et de l’Autorité palestinienne. Il a également lancé un appel en direction du Maroc, de Bahreïn, de la Turquie, de l’Indonésie et d’autres pays pour tenter de réunir un large soutien international en faveur de la stabilisation de Gaza après la guerre.

Jacob Magid a contribué à cet article.

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