Roï Poppelwell, 53 ans : Un vrai kibboutznik qui savait s’y prendre avec les animaux
Assassiné par des terroristes du Hamas devant sa maison, au kibboutz Nirim, le 7 octobre 2023
Roï Popplewell, 53 ans, a été abattu par des terroristes palestiniens du Hamas devant sa maison au kibboutz Nirim le 7 octobre.
Il laisse derrière lui sa mère, l’immigrante sud-africaine Hannah Peri, 79 ans, et ses frères et sœurs Nadav Popplewell, 51 ans, et Ayelet Svatitzky, 46 ans. Les deux frères et leur sœur sont nés et ont grandi à Nirim et possèdent la double nationalité israélo-britannique de leur défunt père, Rafi Popplewell.
Nadav et Hannah ont été pris en otage le 7 octobre dans leurs maisons adjacentes du kibboutz. Hannah a été libérée le 24 novembre dans le cadre d’un accord de trêve d’une semaine fin novembre entre le groupe terroriste palestinien du Hamas et Israël, mais Nadav est toujours otage. Ils sont restés ensemble pendant toute la durée de la captivité de Hannah, qui était retenue dans un tunnel sous Gaza.
N’ayant appris la mort de Roï qu’à sa libération, l’une des premières choses que Hannah a faites après son retour en Israël a été de se rendre sur la tombe de son fils.
Ayelet, qui était la seule membre de sa famille proche à avoir échappé aux attaques du Hamas le 7 octobre, a préféré ne pas connaître les détails de la mort de son frère.
« Je sais seulement qu’ils l’ont trouvé abattu », a-t-elle déclaré à Haaretz fin octobre, quelques jours avant les funérailles.
« Et je n’ai pas demandé plus de détails. Cela ne me concerne pas. Je n’ai pas besoin d’images dans ma tête et je ne regarde pas non plus toutes les vidéos du Hamas [du massacre] qui sont diffusées en ce moment. Je ne peux rien laisser entrer [dans ma tête] qui serait susceptible de me mettre en état de choc et d’affecter mon comportement. Je suis en mission en ce moment. Je ne peux rien faire pour mon frère assassiné (…). Au moins, je sais – c’est plus que ce dont certains disposent. Ne pas savoir est pire que ma situation. »
Roï a été enterré le 27 octobre au kibboutz Yagur, où vit sa sœur. La famille a l’intention de l’enterrer à nouveau à côté de son père au kibboutz Nirim dès que cela sera possible.
Affectueusement appelé « Pepe » par ses amis proches, Roï était « un vrai kibboutznik » et un agriculteur dévoué qui avait un lien particulier avec les animaux.
« Il s’asseyait le soir avec sa [bière] Goldstar, détendu, avec un chapeau de cow-boy », a raconté sa sœur à Haaretz.
« Il y avait toujours un chiot ou cinq qui adoptaient Pepe », a écrit son ami Yochaï Bashan sur Facebook après les funérailles.
« Avec lui, les choses se passaient différemment. »
Il a ajouté que les deux hommes passaient du temps à monter à cheval et que Roï arrêtait souvent Bashan à mi-parcours parce qu’il savait que le cheval n’était pas à l’aise et qu’il avait besoin d’un ajustement d’équipement. « Je n’ai jamais compris comment il le savait. Pepe comprenait leur cœur et leurs besoins sans parler. »
« C’était un athlète extraordinaire, doté d’une force physique considérable », a écrit Bashan. Roï était également un artiste très talentueux qui s’intéressait beaucoup plus au processus de création qu’à la reconnaissance ou aux éloges une fois l’œuvre achevée. « Il avait une belle toile (…) qu’il gardait derrière ses bottes de fourrage pleines de bouse de vache. »
« C’était un grand homme, musclé et séduisant, avec des yeux rieurs », dit Bashan à propos de son ami décédé. « Les filles ont essayé de l’apprivoiser, sans succès. Seuls les animaux pouvaient obtenir des réponses de sa part. »
Lors de ses funérailles, Ayelet a promis à son frère qu’elle ne cesserait de se battre pour le retour des membres de leur famille qui ont été enlevés.
Elle lui a également dit qu’elle était « réconfortée par le fait que tu sois avec papa maintenant (…) ».
« Les assassins t’ont pris mais ils ne prendront jamais notre amour et ils ne pourront jamais effacer ton souvenir de mon cœur et de celui de tous ceux qui t’aiment. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.