Ryad salue l’accord sur Gaza et demande un retrait israélien « total » du territoire palestinien
Le Qatar a annoncé la conclusion d'un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d'otages, après plus de quinze mois d'une guerre entre Israël et le Hamas

Le ministère saoudien des Affaires étrangères a salué mercredi l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas à Gaza tout en appelant à un retrait total israélien du territoire palestinien dévasté par quinze mois de guerre.
« L’Arabie saoudite se félicite de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et salue les efforts déployés par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis à cet égard », a-t-il indiqué dans un communiqué.
« Le royaume souligne l’importance de s’en tenir à l’accord et de mettre un terme aux agressions israéliennes sur Gaza et du retrait des forces d’occupation israéliennes, de manière totale de la bande » de Gaza et de « tous les autres territoires palestiniens et arabes », indique le communiqué.
Le Qatar, voisin de l’Arabie saoudite, et les Etats-Unis, son principal allié, ont annoncé la conclusion mercredi d’un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération d’otages, après plus de quinze mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023, date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 45 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 18 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
En 2020, Israël avait normalisé ses relations avec les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et le Maroc dans le cadre des accords d’Abraham négociés sous l’égide de la précédente administration Trump.
L’Arabie saoudite, un poids lourd du Moyen-Orient et gardienne des deux sites les plus saints de l’islam, est engagée dans des discussions avec Washington pour normaliser ses relations avec Israël et l’octroi de garanties de sécurité américaines.

Mais mi-septembre, le prince héritier a exclu une reconnaissance d’Israël avant la « création d’un Etat palestinien », au côté de celui d’Israël.
L’Arabie Saoudite a accueilli en novembre un sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique qui a accusé Israël de commettre un « génocide » à Gaza.
En juin, l’Arabie Saoudite et la France co-présideront une conférence sur l’établissement d’un Etat palestinien.
Ryad pousse pour la « solution des deux Etats », rejetée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.