Sarah Halimi: François de Rugy suggère un changement de la loi suite au jugement
"Si c’est l’application de la loi, alors il faut changer la loi", a écrit le député LREM, ancien ministre de l’Écologie
François de Rugy, député de Loire-Atlantique et ancien ministre de l’Écologie, a publié ce dimanche sur Twitter un message concernant le jugement pour le moins surprenant dans l’affaire Sarah Halimi.
« Sarah Halimi est morte défenestrée, a-t-il écrit. L’auteur de ce crime – il a reconnu les faits – est déclaré pénalement irresponsable, pour cause de bouffées délirantes à la suite de prise de cannabis. Si c’est l’application de la loi, alors il faut changer la loi. »
Jeudi, le meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive assassinée en 2017, a été déclaré pénalement irresponsable par la cour d’appel de Paris, qui écarte donc la possibilité de le juger aux assises comme le réclamaient les proches de la victime.
La chambre de l’instruction a tranché entre les expertises psychiatriques contradictoires du dossier et conclu à l’abolition du discernement de Kobili Traoré au moment des faits.
Sarah Halimi est morte défenestrée. L’auteur de ce crime – Il a reconnu les faits – est déclaré pénalement irresponsable, pour cause de bouffées délirantes à la suite de prise de cannabis. Si c’est l’application de la loi, alors il faut changer la loi. https://t.co/nzJCdMOFKs
— François de Rugy (@FdeRugy) December 22, 2019
En proie à une bouffée délirante liée à une forte consommation de cannabis, ce jeune musulman avait roué de coups sa voisine aux cris de « Allah Akbar » avant de la défenestrer dans la cour de leur immeuble du 11e arrondissement parisien.
La décision a provoqué la consternation et la colère chez de nombreux citoyens, Juifs comme non-Juifs, de responsables communautaires et de personnalités publiques. Plusieurs responsables politiques se sont également exprimés – si la droite a largement condamné le jugement, la gauche, hormis Anne Hidalgo, et LREM, hormis François de Rugy, sont restés silencieux.
En juillet 2017, lors des 75e commémorations de la Rafle du Vel d’Hiv, le président Emmanuel Macron avait déclaré en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que la « justice [devait] faire toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi ».