Selon Golan, Israël doit coopérer avec l’AP sur la question de l’après-guerre à Gaza
Le chef du parti Les Démocrates a ajouté qu'un plan régional devait être élaboré avec l'Occident et les États arabes
Malgré la chute précipitée du régime du dictateur syrien Bashar el-Assad en Syrie ce week-end, qui affaiblit encore le pouvoir de négociation du groupe terroriste palestinien du Hamas concernant l’accord pour les otages à Gaza, « l’obstacle à la fin de la guerre et au retour de tous les otages reste [le Premier ministre Benjamin] Netanyahu », a déclaré lundi à la presse Yaïr Golan, président du parti de gauche Les Démocrates, issu de la fusion des partis Avoda et Meretz.
S’exprimant avant la réunion hebdomadaire de faction de son parti à la Knesset, Golan a insisté sur le fait que « la clé de la construction d’une alliance régionale se trouve à Gaza » et que « sans un engagement clair visant à mettre fin au conflit, ni l’Arabie saoudite, ni les Émirats arabes unis, ni l’Égypte, ni la Jordanie, ni la Grande-Bretagne, ni l’Allemagne, ni la France n’accepteront de coopérer avec nous pour stabiliser et façonner le Proche-Orient ».
« Hier, je me suis rendu aux Émirats pour une visite éclair, où j’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères. Il m’a dit directement et sans équivoque qu’il n’y aura pas de partenariat régional pour reconstruire la bande de Gaza sans coopération avec l’Autorité palestinienne à Gaza », a-t-il expliqué. Golan a insisté sur le fait « qu’il est dans l’intérêt suprême d’Israël de créer une alternative au Hamas ».
Israël « doit abandonner ses politiques de ‘gestion des conflits’, de démantèlement de l’Autorité palestinienne, d’occupation de Gaza et d’annexion des territoires, pour adopter une politique responsable de résolution du conflit par le biais d’un accord régional », a-t-il poursuivi, affirmant que c’était le seul moyen de créer une alliance soutenue par les États-Unis avec les États sunnites modérés, et de mettre un terme au programme nucléaire iranien.
« Le gouvernement actuel est incapable d’y parvenir et le Premier ministre est ‘occupé à sauver sa peau, pas à sauver les otages’ », a-t-il affirmé, faisant probablement référence au procès pour corruption en cours visant Benjamin Netanyahu, ainsi qu’à la dépendance de ce dernier envers les alliés d’extrême-droite de sa coalition .