Sur CNews, l’élu Boaz Bismuth défend le retour aux combats contre le Hamas
Le député du Likud s'est dit convaincu que le groupe terroriste ne libérera pas tous les otages dans le cadre de négociations, mais qu'Israël est capable de les faire tous libérer en reprenant les combats

« C’est inconcevable qu’il y ait un jour d’après » avec le Hamas à la tête de Gaza. Le député de la Knesset Boaz Bismuth, qui appartient au Likud, le parti au pouvoir de Benjamin Netanyahu, a défendu la ligne du Premier ministre sur la chaîne française CNews, vendredi 7 mars.
« En ce qui concerne les familles [d’otages], elles doivent savoir : pour le Hamas, c’est un petit peu leur assurance, les otages. Est-ce que je pense que le Hamas va les libérer tous ? Je ne pense pas », a-t-il déclaré, avant de poursuivre : « Est-ce qu’Israël va les libérer tous ? Ça c’est oui ».
« On peut soit par l’humanitaire, soit par des négociations, par la douceur entre guillemets… mais comme le Hamas a, depuis pratiquement un an et demi, encore des otages, on doit passer à autre chose je pense », a-t-il conclu.
Bismuth n’a pas précisé à quoi il faisait référence, mais il semble soutenir une reprise des combats à Gaza, alors que la première phase de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages a pris fin début mars et que les négociations sur la deuxième phase n’ont pas abouti.
Il a néanmoins estimé que « la donne a changé » avec la nouvelle administration américaine, qui « permet à Israël de durcir le ton ».
« On a affaire aux vandales des temps modernes, aux barbares, on a affaire à des créatures, à des pourritures », a-t-il déclaré à propos des terroristes du Hamas.

« Le Hamas ne continuera pas à régner à Gaza après la guerre », a-t-il répété une seconde fois, précisant que ce n’est « pas seulement pour nous, pour les Gazaouis aussi ». Rappelant que des civils palestiniens avaient participé aux exactions commises par les terroristes le 7 octobre dans le sud d’Israël, Bismuth a déclaré : « Ce n’est pas la chorale de Beauvais […] Ils soutiennent le Hamas ».
« C’est un défi du monde entier, pas seulement d’Israël. Sauf que c’est Israël qui fait le travail », a-t-il ajouté.
Le Hamas soutient le processus de négociations et souhaite passer à la deuxième phase de l’accord, qui garantirait le retrait total des troupes israéliennes de la bande de Gaza. Israël a tenté d’étendre la première phase de l’accord, pour permettre la libération des dizaines d’otages restants tout en n’ayant pas à retirer ses troupes de l’enclave.
Début mars, Israël a annoncé qu’il interrompait l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza tant que le Hamas n’accepte pas de libérer les otages restants dans le cadre d’un prolongement de la première phase jusqu’à la fin du Ramadan et la Pâques juive le moi prochain.
De son côté, le Forum des familles d’otages et de disparus plaide pour le passage immédiat à la deuxième phase de l’accord pour assurer la libération rapide de tous les otages restants.