Des proches d’otages appellent à passer immédiatement à la phase 2 de l’accord
Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche soir devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem tandis que les familles d'otages donnaient une conférence de presse à Tel Aviv
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Lors d’une conférence de presse tenue dimanche soir à Tel Aviv, des membres de familles d’otages toujours détenus à Gaza ont déclaré que la deuxième phase de l’accord de libération d’otages devait commencer immédiatement, avant toute reprise des combats dans la bande de Gaza.
« Les otages immédiatement, le Hamas ensuite », a déclaré Lishay Miran-Lavi, dont le mari Omri Miran, père de leurs deux jeunes filles, est toujours retenu en captivité à Gaza.
« Qu’attendons-nous ? », a insisté Miran-Lavi. « Quand pourrai-je me lever le matin et répondre aux questions de mes filles qui veulent savoir quand papa Omri rentrera à la maison ? »
Ilay David, frère de l’otage Eviatar David, qui est apparu dans une vidéo de propagande du Hamas la semaine dernière avec son meilleur ami, l’otage Guy Gilboa-Dalal, a déclaré que c’était la première fois que la famille voyait Eviatar depuis son enlèvement le 7 octobre 2023.
« Eviatar et les autres n’ont plus de temps à perdre », a martelé David. « Nous sommes reconnaissants envers [le président américain Donald] Trump. Donnez-nous un accord plus fort et plus sûr. Pas d’étapes, pas de phases, apportez-nous l’accord de Trump. »

Le temps presse, a renchéri Udi Goren, dont le cousin Tal Haimi a été tué le 7 octobre et dont le corps a été pris en otage à Gaza.
Selon lui, son cousin et les autres otages sont les seules cartes que détient le Hamas, mais les otages ne survivront pas si Israël reprenait les combats à Gaza avant de les faire libérer.
« Les vivants deviendront des morts », a mis en garde Goren.
Ella Ben Ami, dont le père Ohad Ben Ami est revenu complètement décharné et émacié lors de la première phase de l’accord, a affirmé que son père est la preuve que les otages doivent être ramenés à la maison immédiatement.
Aujourd’hui, Ohad Ben Ami mange une demi-pita après chaque repas pour penser aux « cinq frères » qu’il a laissés derrière lui, a-t-il expliqué en décrivant la famine dont ont souffert son père et ses compagnons de captivité restés à Gaza.

Dimanche soir, des milliers de personnes ont manifesté devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem pour demander à Israël de poursuivre l’accord de cessez-le-feu à Gaza afin d’obtenir la libération d’autres otages.