Trump relaie une vidéo d’IA présentant Gaza comme un havre de paix en bord de mer
Le clip montre une bande côtière moderne bordée de promenades, de gratte-ciel, de plages scintillantes, de boîtes de nuit et d'une statue dorée de Donald Trump sous une pluie de billets de banque

Le président américain Donald Trump a partagé sur sa plateforme Truth Social une vidéo musicale générée par l’intelligence artificielle, montrant ce que l’on suppose être sa vision d’une riviera dans la bande de Gaza.
Ces dernières semaines, Trump a appelé à plusieurs reprises les États-Unis à « prendre le contrôle » et à « posséder » la bande de Gaza, en expulsant de force ses 2,2 millions d’habitants — sans leur garantir le droit au retour — et en faisant de l’enclave un vaste projet immobilier.
Le court clip, qui n’a été attribué à aucun réalisateur, montre une bande côtière moderne bordée de promenades, de gratte-ciel et de plages scintillantes.
Il montre une bande côtière moderne bordée de promenades, de gratte-ciel et de plages scintillantes. On y voit des danseurs du ventre barbus, un enfant tenant un ballon doré en forme de visage de Trump, et une statue dorée massive à l’effigie de Trump lui-même. Des gens dansent sous une pluie de billets de banque, tandis qu’Elon Musk déguste un plat local en profitant du spectacle.
On voit Trump lui-même danser avec une femme légèrement vêtue et, à la fin, se prélasser avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au bord de la piscine de l’un de ses hôtels, sur lequel sont inscrits les grands mots dorés « Trump Gaza ».
Pendant ce temps, une musique entraînante est diffusée en arrière-plan du clip, avec les paroles suivantes : « Donald vient vous libérer/Apportant la lumière pour que tout le monde puisse la voir/plus de tunnels, plus de peur/Trump Gaza est enfin là. »
« Trump Gaza brille de mille feux/Avenir doré, une toute nouvelle lumière/Fête et danse, l’acte est accompli/Trump Gaza, numéro un », poursuit le clip, à deux reprises.
https://twitter.com/yashar/status/1894613903302176846
La guerre dans la bande de Gaza a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël, tuant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages, au milieu d’actes de brutalité et d’agressions sexuelles.
La guerre qui a suivi entre Israël et le groupe terroriste a dévasté l’enclave et tué des dizaines de milliers de personnes.
La proposition de Trump de procéder à un transfert massif de population a exaspéré le monde arabe, qui a promis un plan alternatif pour reconstruire Gaza sans déplacer ses habitants.

Entre-temps, Israël et les États-Unis refusent d’accorder au Hamas le moindre rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza d’après-guerre, et Netanyahu a également refusé tout rôle à l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, qui a appelé à prendre en charge l’administration civile de la bande de Gaza.
S’exprimant à Washington mardi, le chef de l’opposition Yair Lapid a présenté son propre plan du « jour d’après », envisageant une tutelle égyptienne prolongée sur la bande de Gaza déchirée par la guerre.
Cette discussion intervient alors que l’accord sur les otages, le cessez-le-feu et la libération des prisonniers, conclu le mois dernier, est confronté à un avenir incertain, sa première phase de 42 jours devant s’achever samedi, même si les négociateurs israéliens et américains chercheraient à la prolonger.
L’accord prévoit, dans sa deuxième phase, la libération des derniers otages vivants en échange d’une fin permanente de la guerre.