Israël en guerre - Jour 467

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Tsahal a construit une dizaine de bases autour de Netzarim, à Gaza, depuis septembre – NYT

Des images satellite et séquences vidéo montrent que l'armée a démoli environ 600 bâtiments au cours des 3 derniers mois pour créer une zone tampon autour du corridor central de Gaza

Des troupes de l'armée israélienne de la 252e division opérant dans le corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, sur une photo publiée le 3 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Des troupes de l'armée israélienne de la 252e division opérant dans le corridor de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, sur une photo publiée le 3 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les troupes ont considérablement renforcé leur présence dans le centre de la bande de Gaza au cours des derniers mois, et le territoire contrôlé par Israël autour du corridor de Netzarim s’est rapidement étendu, selon un article paru ce lundi, ce qui semble indiquer que l’armée israélienne se prépare à rester à l’intérieur de l’enclave palestinienne au moins pour un avenir proche.

En analysant des images satellites et des séquences vidéo, le New York Times a rapporté que les troupes israéliennes avaient également construit plusieurs dizaines de nouvelles bases autour du corridor au cours des trois derniers mois.

Le corridor de Netzarim, qui n’était au départ qu’une bande de terre de 6,5 kilomètres, est construit autour d’une route au sud de la ville de Gaza. Il permet à Tsahal de mener des raids dans le nord et le centre de la bande de Gaza tout en contrôlant l’accès au secteur, au moment où les Palestiniens cherchent à revenir dans le nord de l’enclave après avoir fui vers le sud. Il autorise également Israël à coordonner les livraisons d’aide humanitaire directement dans le nord de la bande de Gaza.

Ces derniers mois, cependant, le corridor s’est considérablement élargi, atteignant la périphérie du quartier Zeitoun, à Gaza City, au nord, et le cours d’eau Wadi Gaza au sud, englobant environ 47 kilomètres carrés de terrain.

Selon l’article, l’armée a tenté de créer une zone tampon à la périphérie du bloc de terre contrôlé par les militaires et elle a démoli environ 600 bâtiments, résidentiels et autres, au cours des trois derniers mois.

Le New York Times précise que cette estimation a été obtenue en analysant des images satellites et des séquences vidéo prises par le Corps du Génie Militaire, entre le 3 septembre et le 21 novembre.

Le corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, sur une image aérienne publiée le 25 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Selon un porte-parole de Tsahal cité par le journal, les bâtiments ont été démolis pour empêcher les terroristes du Hamas de les utiliser comme postes d’observation ou pour se cacher avant de lancer des attaques contre les troupes israéliennes.

D’autres images satellites analysées par le New York Times ont révélé que l’armée construisait à un rythme rapide dans la zone élargie du corridor de Netzarim. Elle aurait élargi ou édifié l’infrastructure existante de douze bases militaires depuis le début du mois de septembre.

Au total, selon l’article, Tsahal a construit au moins dix-neuf grandes bases militaires et des dizaines de plus petites dans la zone qui entoure le corridor de Netzarim depuis le début de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, en octobre 2023.

Les images satellites ont révélé l’existence de vastes fortifications entourant les bases, dont beaucoup étaient, selon le média, entourées de murs, de routes d’accès et d’aires de stationnement pour les véhicules blindés.

Certaines bases sont également équipées de tours de communication et la plus grande est rattachée à un poste de contrôle.

Malgré l’expansion rapide des infrastructures israéliennes, un porte-parole de l’armée israélienne a semblé rejeter l’idée d’une présence permanente de Tsahal dans l’enclave, déclarant au New York Times que « tout ce qui a été construit [dans le corridor de Netzarim] peut être démoli en un jour ».

Ces dernières semaines, certains membres du gouvernement israélien se sont toutefois montrés de plus en plus loquaces quant à leur souhait de rétablir des implantations juives à l’intérieur de la bande de Gaza, pour la première fois depuis près de vingt ans.

Israël s’était retiré unilatéralement de la bande de Gaza en 2005 dans le cadre du plan de désengagement, déracinant quelque 9 000 personnes et démolissant vingt-et-une implantations.

Le ministre Yahadout HaTorah, Yitzhak Goldknopf, photographié avec une carte des implantations prévues à Gaza lors d’une visite de la zone frontalière de Gaza, le 28 novembre 2024. (Crédit : Yizhak Goldknopf sur X, @DOVRUTgoldknopf)

À cette fin, l’article note que le site de l’ancienne implantation israélienne de Netzarim, qui a donné son nom au corridor, se trouve aujourd’hui entièrement à l’intérieur des frontières du territoire contrôlé par Israël.

La semaine dernière, le ministre du Logement et de la Construction, Yitzchak Goldknopf, a effectué une visite à la frontière de Gaza en compagnie de Daniella Weiss, cheffe du mouvement pro-implantations Nachala, afin de repérer des sites pour d’éventuelles nouvelles implantations.

Dimanche, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale et dirigeant du parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, a déclaré au micro de la radio de l’armée que le Premier ministre Benjamin Netanyahu faisait preuve d’une « certaine ouverture » à l’idée « d’encourager la migration » des Palestiniens hors de la bande de Gaza.

Cette idée a été défendue pendant la majeure partie de l’année dernière par Ben Gvir et par son collègue ultra-nationaliste, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, qui a déclaré le mois dernier qu’Israël devrait occuper Gaza et « encourager » la moitié des 2,2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza à émigrer au cours des deux prochaines années.

Netanyahu a déclaré à maintes reprises que de telles actions ne constituaient pas l’objectif de la guerre et qu’elles n’étaient pas à l’ordre du jour, mais il a dû faire face aux critiques de ses opposants qui l’ont accusé de ne pas exercer de contrôle sur le gouvernement et d’être influencé par certains de ses membres les plus radicaux.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Plus de 44 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023. En l’accord de cessez-le-feu conclu avec le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Netanyahu a parlé de 20 000 terroristes tués.

L’armée israélienne affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Une grande partie de la bande de Gaza a été rendue méconnaissable par les mois de guerre et, en juillet de cette année, Tsahal estimait que quelque 1,9 million de Palestiniens résidaient dans la « zone humanitaire » désignée par Israël.

La zone est située dans la région d’al-Mawasi, sur la côte sud de la bande de Gaza, dans les quartiers ouest de Khan Younès et dans le centre de Gaza, à Deir al-Balah. Sa taille a été modifiée à plusieurs reprises, en fonction de l’évolution des opérations menées par l’armée contre le Hamas.

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