Tsahal accuse le Hezbollah et l’armée syrienne d’être à l’origine d’une attaque
L'armée a publié des photos et des vidéos qui, selon elle, montrent des combattants en Syrie se préparant à mener une attaque contre Israël au début du mois
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

L’armée israélienne a accusé mardi le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et l’armée syrienne d’être à l’origine d’une tentative d’attaque de snipers contre des soldats israéliens dans le plateau du Golan au début du mois, qui a été déjouée par une frappe israélienne sur la voiture des suspects.
L’armée a déclaré que dans les mois qui ont précédé l’incident, des soldats israéliens ont vu des combattants du Hezbollah et des soldats syriens préparer une attaque, filmant la frontière avec des smartphones et des caméras professionnelles, mesurant la vitesse du vent à différents endroits de la zone supposée être démilitarisée entre les deux pays, et l’armée a estimé que ces efforts s’apparentaient à une identification de cible et à une amélioration de la précision.
L’armée a déclaré le 2 mars que des combattants préparaient une attaque depuis une voiture.
« Dès qu’il y a eu une opportunité, la voiture utilisée par la cellule a été attaquée par un hélicoptère de Tsahal », a déclaré l’armée.
Splash! Target (vehicle) destroyed! Watch this AH-64D Saraf attack helicopter of #Israel Air Force's 113 Squadron using Spike ER to target a group of #Hezbollah terrorists who were trying to attack an #IDF unit in #MajdalShams, #GolanHeights from #Quneitra, #Syria. pic.twitter.com/NWDchrYw2W
— Babak Taghvaee (B) (@BabakTaghvaee1) March 2, 2020
Des images de la scène montrent un camion blanc en feu, qui semble complètement détruit par la frappe.
« L’armée a mené une campagne contre les efforts du groupe terroriste du Hezbollah pour établir un front sur le plateau du Golan, et prend de nombreuses mesures pour contrecarrer ses attaques terroristes contre l’Etat d’Israël », a déclaré l’armée.

Dans une menace tacite, l’armée a ajouté qu’elle considère le gouvernement syrien « responsable de tout ce qui se passe sur son territoire ».
Bien que les médias syriens aient fait état de plusieurs frappes attribuées à Israël contre le Hezbollah dans le plateau du Golan, les responsables israéliens ont largement refusé de commenter l’affaire jusqu’à l’incident de ce mois-ci.
L’armée a déclaré que l’enquête sur la tentative d’attaque par sniper a été menée par le chef du commandement du Nord de l’armée israélienne, le général Amir Baram, avec l’aide du chef de la division du Golan, le général de brigade Amit Fisher.
Les militaires ont attribué aux soldats du renseignement de combat – à la fois les troupes qui servent sur le terrain et celles qui surveillent la frontière avec des caméras de surveillance avancées – le mérite d’avoir repéré la tentative d’attaque de sniper.

A l’époque, l’Observatoire syrien des droits de l’homme, basé au Royaume-Uni, avait déclaré que le véhicule qui avait été bombardé par l’hélicoptère israélien appartenait à des membres d’une milice loyale au dictateur syrien Bashar el-Assad.

Les vidéos de la scène, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent un hélicoptère tirant des fusées éclairantes puis un missile.
L’agence de presse syrienne SANA a affirmé que les forces israéliennes avaient tiré un missile sur un véhicule civil « dans la banlieue de Qouneitra ».
Même si les responsables israéliens s’abstiennent généralement de revendiquer la responsabilité de frappes spécifiques en Syrie, ils reconnaissent avoir été à l’origine de centaines d’opérations dans le pays depuis le début de la guerre civile syrienne, en 2011.
Ces dernières ont essentiellement visé l’Iran et ses groupes mandataires – et le groupe terroriste du Hezbollah notamment – mais l’armée a également pris pour cible les systèmes de défense antiaériens syriens dont les batteries ont pu être activées en direction des avions-chasseurs israéliens.
Dans le passé, l’Etat juif a accusé l’Iran d’avoir mis en place des équipes chargées de tirer des roquettes et d’autres « infrastructures terroristes » sur le plateau du Golan syrien qui ont été utilisées pour frapper l’Etat juif.
Un accord avec la Russie était supposé repousser à des dizaines de kilomètres de la frontière les forces de la république islamique ainsi que les milices soutenues par Téhéran.