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Tsahal frappe « l’unité aérienne » du Hezbollah ; 100 roquettes tirées sur le nord d’Israël

Des frappes aériennes visent le bastion du groupe terroriste à Baalbek après une attaque de drone ; aucun blessé suite à l'une des plus importantes salves tirées à ce jour par le Hezbollah

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Une frappe aérienne israélienne sur un site du Hezbollah dans le nord-est du Liban à Baalbek, le 11 mars 2024, extraite d'une vidéo de l’armée israélienne (à droite) et d'une séquence de caméra de surveillance (à gauche). (Crédit : Capture d'écran X ; Armée israélienne)
Une frappe aérienne israélienne sur un site du Hezbollah dans le nord-est du Liban à Baalbek, le 11 mars 2024, extraite d'une vidéo de l’armée israélienne (à droite) et d'une séquence de caméra de surveillance (à gauche). (Crédit : Capture d'écran X ; Armée israélienne)

L’armée israélienne a mené des frappes en profondeur au Liban lundi en fin de journée. Des avions de combat ont touché deux sites appartenant au groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

Quelques heures après ces frappes, mardi matin, deux salves d’une centaine de roquettes au total ont été lancées du Liban sur le nord d’Israël, selon Tsahal.

Il s’agissait de l’un des plus importants barrages tirés par le groupe terroriste dans le cadre de la guerre en cours.

Aucun dégât ni blessé n’a été signalé. Des images montrent que certains projectiles ont été interceptés par le système de défense antiaérienne Dôme de Fer.

Les sirènes ont retenti dans plusieurs localités du nord du plateau du Golan et du Doigt de Galilée.

Les sirènes n’ont pas retenti lors de la seconde salve, car les roquettes se sont abattues sur des zones ouvertes, a indiqué l’armée.

Plus tard dans la journée de lundi, Tsahal a déclaré que des avions de combat avaient frappé trois lance-roquettes dans le sud du Liban, utilisés pour tirer le grand barrage sur le nord d’Israël.

Selon l’armée, les frappes aériennes de lundi soir dans la région de Baalbek, au nord-est du Liban, visaient des installations appartenant à « l’unité aérienne » du Hezbollah.

Baalbek, une région identifiée par le passé comme un bastion du groupe terroriste chiite libanais, se trouve à une centaine de kilomètres de la frontière israélienne.

Tsahal a déclaré que les frappes étaient une réponse au récent lancement, par le groupe terroriste libanais, de drones chargés d’explosifs en direction du plateau du Golan.

Aucun blessé ni dégât n’a été signalé dans les récentes attaques de drones explosifs, dont la dernière a eu lieu lundi matin.

Deux sources de sécurité et le gouverneur de Baalbek, Bashir Khader, ont déclaré à Reuters qu’au moins un civil avait été tué et plusieurs autres blessés dans les frappes israéliennes.

L’une des frappes a touché l’entrée sud de la ville de Baalbek, à au moins deux kilomètres des ruines romaines, ont déclaré les sources de sécurité. Les trois autres frappes ont touché la ville de Taraya, à vingt kilomètres à l’ouest de Baalbek, ont-elles ajouté.

Tsahal a publié des images montrant l’un des sites frappés.

Des images de caméras de surveillance diffusées sur les réseaux sociaux ont également montré l’une des frappes.

L’armée israélienne avait déjà frappé Baalbek le mois dernier, après que le Hezbollah eut abattu un drone militaire au-dessus du Liban. À l’époque, il s’agissait des frappes israéliennes confirmées « au plus profond » du Liban depuis des années.

Plus tôt dans la journée de lundi, Tsahal a déclaré que des avions de combat avaient frappé des bâtiments et des infrastructures utilisés par le Hezbollah à Ayta ash-Shab et Naqoura, dans le sud du Liban.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque presque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière à l’aide de roquettes, de missiles et de drones, le groupe terroriste affirmant qu’il agit ainsi pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule.

Illustration : Un avion de chasse de l’armée de l’air israélienne survolant la zone frontalière avec le sud du Liban, sur une photo prise depuis une position dans le nord d’Israël le 10 mars 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Au cours de la seule journée de dimanche, le Hezbollah a tiré quelque quatre-vingts roquettes sur le nord d’Israël.

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de sept civils du côté israélien, ainsi que celle de dix soldats et réservistes de Tsahal. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a signalé que 242 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Au Liban, quarante autres membres de groupes terroristes distincts, un soldat libanais et au moins trente civils, dont trois journalistes, ont été tués.

Reuters a contribué à cet article.

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