Tsahal progresse dans Rafah, localise des roquettes dans le cimetière
Des frappes aériennes ciblent des éléments du Hamas et des dépôts d'armes à Jabaliya, au nord de Gaza ; un nouveau raid est lancé à Beit Hanoun pour éliminer les derniers terroristes
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Les troupe ont localisé des missiles et des lance-roquettes appartenant au groupe terroriste palestinien du Hamas dans un cimetière de Rafah, a déclaré l’armée israélienne jeudi, alors que l’opération dans la ville la plus méridionale de la bande de Gaza s’intensifie.
Les soldats ont tué plusieurs terroristes palestiniens dans des combats rapprochés. Les frappes aériennes dans la bande de Gaza ont éliminé un certain nombre d’autres éléments du groupe terroriste, dont un qui faisait partie des quelque 3 000 terroristes qui ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, a également indiqué Tsahal dans un communiqué.
Les troupes de la Brigade Givati opérant dans la partie est de la ville ont localisé un certain nombre de sites « souterrains importants » utilisés par des terroristes. Le communiqué ne fournit pas plus de détails sur les tunnels.
Cette semaine, dans la même zone, les soldats Givati ont tué plusieurs terroristes armés qui étaient sortis d’un tunnel et avaient ouvert le feu. Peu de temps après, quatre autres terroristes sont sortis d’un bâtiment voisin, avant que les soldats ne dirigent une attaque de drone à leur encontre et contre la structure, a précisé l’armée.
Les soldats ont également progressé dans les quartiers Brazil et Shaboura de Rafah, suite à des « informations sur des cibles terroristes dans la région ».
Les opérations dans la ville du sud de Gaza sont menées d’une « manière précise […] tout en évitant autant que possible de nuire à la population civile, après que les civils ont évacué la zone », a affirmé Tsahal.
Au cours de la journée écoulée, les troupes ont localisé des lance-roquettes et plusieurs tunnels dans la zone, a déclaré l’armée.
Une frappe aérienne a été menée contre une cellule de trois opérateurs terroristes de lancement de mortier dans la zone de Rafah, les tuant, a ajouté Tsahal.
L’opération visant à éliminer le groupe terroriste palestinien du Hamas à Rafah a contraint quelque 950 000 personnes à évacuer ce qui avait été un refuge pour environ la moitié des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza.
Quelque 300 000 à 400 000 civils restent à Rafah, principalement dans la zone côtière et dans certaines parties du centre-ville, selon des informations consultées par le Times of Israel lundi.
L’armée a affirmé que Rafah est le dernier bastion majeur du Hamas à Gaza, et que c’est là que se trouvent quatre de ses bataillons : Yabna (sud), Shaboura (nord), Tel Sultan (ouest) et Rafah Est. Deux autres bataillons du groupe terroriste palestinien demeurent dans le centre de Gaza, dans les camps de Nuseirat et de Deir al-Balah.
Israël pense que des dirigeants du Hamas et de nombreux autres terroristes se cachent à Rafah et qu’un nombre indéterminé des 124 otages restants, enlevés lors de l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, sont détenus dans la ville. Israël affirme qu’il n’a pas d’autre choix que d’attaquer la ville pour éliminer les bataillons du Hamas qui s’y trouvent.
Depuis le début du mois, les militaires progressent lentement dans la périphérie orientale de Rafah, alors que les Palestiniens évacuent vers la zone d’al-Mawasi, désignée par Tsahal comme « zone humanitaire », sur la côte de la bande de Gaza, et vers le centre de Gaza.
Des habitants cités par Reuters ont déclaré que les chars avaient pris de nouvelles positions mercredi, plus à l’ouest qu’auparavant, le long de la clôture de la frontière sud avec l’Égypte, et qu’ils étaient maintenant stationnés à la limite du quartier de Yabna, dans le centre de Rafah.
« L’occupation [Israël] essaie de se déplacer plus à l’ouest. Elles sont à la limite de Yabna, qui est densément peuplée. Elles ne l’ont pas encore envahie », a déclaré un habitant qui a demandé à ne pas être nommé.
« Nous entendons des explosions et nous voyons de la fumée noire s’échapper des zones envahies par l’armée. C’était encore une nuit très difficile », a-t-il indiqué à Reuters par le biais d’une application de messagerie.
Dans le nord de Gaza, à Jabaliya, des frappes aériennes sur des bâtiments utilisés par le Hamas ont tué plusieurs terroristes et détruit des dépôts d’armes, a indiqué Tsahal.
Les combats à Jabaliya ont été décrits par l’armée comme « intenses » et par certains officiers comme les batailles « les plus violentes » de la guerre.
Les troupes opérant à Jabaliya ont également localisé un grand nombre d’armes, a ajouté l’armée.
Le 12 mai, Tsahal a pénétré pour la troisième fois dans Jabaliya, lors d’une opération visant à démanteler les cellules du Hamas qui s’y étaient regroupées après le retrait de l’armée il y a plusieurs mois.
Les corps de quatre otages tués par des terroristes du Hamas le 7 octobre ont récemment été retrouvés dans un tunnel à Jabaliya. Un parachutiste a été tué au cours de combats en surface dans la zone de l’opération.
Tsahal a déclaré que plusieurs frappes aériennes ont également été menées dans le centre de la bande de Gaza au cours de la journée écoulée, dont une qui a tué le chef d’une cellule terroriste dans un appartement de repli et une autre qui a tué deux terroristes qui avaient ouvert le feu sur les troupes dans la région.
Une autre frappe dans le centre de Gaza a tué un terroriste qui s’était infiltré en Israël le 7 octobre, a déclaré l’armée.
Les troupes continuent de tenir le corridor de Netzarim dans le centre de Gaza et d’opérer dans la région.
À Beit Hanoun, le bataillon Netzah Yehuda de la Brigade Kfir et d’autres unités de la Brigade Nord de la Division Gaza ont lancé un nouveau raid ciblé, a indiqué Tsahal.
Trois soldats ont péri mercredi dans deux combats distincts dans la région.
Tsahal a mené plusieurs opérations à Beit Hanoun depuis qu’elle a été prise lors de l’incursion terrestre initiale de l’année dernière.
Dans le cadre du raid en cours, l’armée a indiqué que les soldats s’efforcent de tuer les derniers tireurs terroristes et de localiser les tunnels ainsi que d’autres infrastructures utilisées par les groupes terroristes.
L’armée de l’air a frappé de nombreuses cibles à Beit Hanoun ces derniers jours, notamment des positions de lancement anti-chars, des positions de tireurs d’élite et d’autres bâtiments utilisés par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’armée a diffusé des images montrant l’identification d’un terroriste qui ouvre le feu sur les troupes depuis un bâtiment. Elle indique que des chars ont bombardé le bâtiment et qu’un drone a également effectué une frappe, tuant le tireur. Quelques instants plus tard, un autre tireur a commencé à ouvrir le feu depuis le même endroit, et peu après, un avion de chasse a détruit le bâtiment, a précisé Tsahal.
גדוד ׳נצח יהודה׳, בפיקוד החטיבה הצפונית החלו בימים האחרונים בפשיטה ממוקדת במרחב בית חאנון לחיסול מחבלים, איתור והשמדת תשתיות טרור וכן תשתיות תת קרקע.
במהלך הפעילות במרחב אתמול, נפלו שלושה לוחמי צה"ל ששמותיהם הותרו לפרסום, צה"ל משתתף בצער המשפחות וימשיך ללוותן>> pic.twitter.com/9i8PW63Lla
— צבא ההגנה לישראל (@idfonline) May 23, 2024
Selon l’agence de défense civile de Gaza, deux frappes aériennes israéliennes menées avant l’aube auraient tué vingt-six personnes dans la ville de Gaza.
L’armée n’a pas encore fait de commentaire, et l’AFP n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante les détails des deux frappes signalées.
Le porte-parole de l’agence de défense civile, Mahmud Bassal, a déclaré à l’AFP qu’une frappe avait touché la maison d’une famille, tuant seize personnes, tandis que dix autres personnes seraient mortes lorsqu’une mosquée a été frappée lors de la seconde frappe.
Bassal a précisé que parmi les morts figuraient au moins quinze enfants, dont dix ont été tués lorsque leur maison familiale a été touchée dans le quartier al-Daraj de Gaza City.
Cinq enfants seraient morts lorsque leur école située à l’intérieur d’une mosquée a été touchée, a-t-il ajouté, précisant que les équipes de secours avaient extrait plusieurs blessés des décombres.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 252 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 35 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’ONU indique que quelque 24 000 victimes ont été identifiées dans les hôpitaux à ce jour. Le reste du chiffre total est basé sur des « informations médiatiques » plus obscures du Hamas.
15 000 terroristes qu’Israël dit avoir tués au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre.
Deux cent quatre-vingt-six soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Plus d’une centaine d’otages sont toujours retenus dans l’enclave au mains du Hamas et de ses complices civils. Tous ne sont pas en vie.