Un adjoint dément la disparition du chef de la Force Al-Qods
Cherchant à dissiper les spéculations sur la mort d'Esmaïl Qaani dans les frappes de Tsahal à Beyrouth, Iraj Masjedi affirme que son patron "poursuit ses activités", mais refuse de s'étendre

Le commandant en chef de la Force Al-Qods, Esmaïl Qaani, est en « bonne santé », a affirmé lundi le commandant adjoint d’Al-Qods, Iraj Masjedi, après que des sources de sécurité iraniennes eurent indiqué à Reuters qu’il n’avait pas donné signe de vie depuis les frappes sur Beyrouth la semaine dernière.
« Il est en bonne santé et poursuit ses activités. Certains nous demandent de faire une déclaration […]ce n’est pas nécessaire », a estimé Masjedi, cité par les médias d’État, à propos de Qaani.
L’un des responsables ayant parlé à Reuters a déclaré que Qaani se trouvait dans la banlieue sud de Beyrouth, connue sous le nom de Dahiyeh, lors d’une frappe la semaine dernière qui aurait visé un haut responsable du Hezbollah, Hashem Safieddine, qui était largement pressenti pour devenir le prochain chef du groupe terroriste chiite libanais après l’élimination de Hassan Nasrallah.
Le responsable a déclaré que Qaani ne rencontrait pas Safieddine.
Israël a frappé de nombreuses cibles à Dahiyeh dans le cadre de sa lutte contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, après une année d’intensification des attaques transfrontalières contre l’État hébreu.
Téhéran a nommé Qaani à la tête de la Force Al-Qods, le service de renseignement militaire à l’étranger du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé de l’Iran, après que les Etats-Unis eurent éliminé son prédécesseur, Qassem Soleimani, lors d’une attaque de drone à Bagdad en 2020. Le CGRI est une organisation terroriste désignée par les Etats-Unis.

La Force Al-Qods est le fer de lance des relations avec les groupes terroristes mandataires de l’Iran au Moyen-Orient, notamment le Hezbollah au Liban, le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et les Houthis au Yémen.
La confrontation entre Israël et l’Iran est devenue plus directe ces derniers mois. Mardi dernier, l’Iran a lancé quelque 200 missiles balistiques sur Israël. Il s’agit de sa deuxième attaque directe, après celle d’avril.
L’Iran a salué l’attaque comme un « grand succès » et l’armée israélienne a confirmé que deux bases avaient été touchées lors de l’attaque, mais Tsahal a également déclaré qu’aucune des capacités opérationnelles de l’armée de l’air n’avait été endommagée de quelque manière que ce soit. Un Palestinien a été tué par des éclats d’obus en Cisjordanie.
Israël n’a pas encore riposté à l’attaque, mais a promis une riposte importante, tout en réfléchissant aux cibles potentielles qu’il pourrait atteindre.