Un cinéma de Ramallah interdit Wonder Woman
“Boycotter le film est une preuve de faiblesse et de peur”, a déclaré le général israélien chargé des affaires civiles palestiniennes
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
Un grand cinéma palestinien aurait choisi de boycotter le film Wonder Woman parce qu’une actrice israélienne, Gal Gadot, tient le rôle-titre.
Le journal de Ramallah al-Hadath a indiqué dimanche que le Palestine Towers Cinema, situé dans le plus haut immeuble de la ville, a choisi de ne pas projet le blockbuster pour des « raisons politiques liées à l’occupation israélienne et à la présence d’une actrice israélienne dans le film ».
L’article a précisé le contexte d’interdictions similaires au Liban et en Tunisie, en raison de la présence de Gadot.
La Jordanie a également envisagé une interdiction de projection de ce film dans ses cinémas, mais aucune décision finale n’a été prise dans le royaume hachémite.
Aucun employé du cinéma n’a souhaité s’exprimer, mais le site internet ne propose pas Wonder Woman dans sa programmation. Le film devrait rapporter plus de 400 millions de dollars.
Gadot, 32 ans, ne se gêne pas pour parler de son patrimoine israélien. Elle a félicité l’armée israélienne dans une publication Facebook largement relayée durant la guerre de Gaza en 2014.
Le général de division Yoav ‘Poly’ Mordechai, chef du COGAT, la branche du ministère de la Défense responsable des affaires civiles palestiniennes, a critiqué cette interdiction.
« Il semblerait que le Palestine Towers Cinema à Ramallah craigne que son public profite de l’excellent film qu’est Wonder Woman, et ne parvient pas à discerner la politique du cinéma américain », a-t-il écrit dans une publication Facebook dimanche.
« Boycotter le film est une preuve de faiblesse et de peur. Celui qui est confiant n’a pas peur d’un film, même si c’est Wonder Woman qui se tient devant lui », a-t-il ajouté.