Un commentateur sportif arabe israélien poursuivi après une interview sur la chaîne du Hamas
Said Hassanin, 62 ans, de Shfaram y fait l'éloge du groupe terroriste qui, dit-il, a traité les otages "de manière totalement humaine, et protégé la dignité des femmes"
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Un journaliste et commentateur sportif arabe israélien a été inculpé pour contact avec des agents étrangers et identification à une organisation terroriste, après une interview qu’il a accordée à une chaîne de télévision dirigée par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’acte d’accusation, déposé par le parquet auprès du tribunal de Haïfa contre Saïd Hassanin, 62 ans, originaire de Shfaram, le décrit comme une « personnalité bien connue et influente » au sein de la communauté arabe, qui, outre son travail d’annonceur au stade du club de football Bnei Sakhnin, travaille également comme journaliste et animateur de radio.
Le 22 février, Hassanin a été interviewé par la chaîne de télévision Al Aqsa du groupe terroriste palestinien du Hamas, inscrite sur la liste des organisations terroristes en 2019 en vertu de la loi sur la lutte contre le terrorisme.
Lors de cet entretien, il a qualifié le Hamas de « résistance islamique » et a déclaré que le groupe terroriste avait traité les otages capturés lors du massacre du 7 octobre 2023 « de manière totalement humaine, conformément à la loi islamique, prouvant ainsi au monde entier que la résistance islamique, le Hamas, protège la dignité humaine et la dignité des femmes capturées par le mouvement le 7 octobre ».
Dans une autre interview accordée à la chaîne de télévision palestinienne Qudsna, Hassanin avait déjà fait l’éloge du défunt chef de l’organisation terroriste chiite libanaise du Hezbollah, Hassan Nasrallah, éliminé par Israël, affirmant « qu’il n’aurait pas été honorable pour Hassan Nasrallah de mourir autrement que de cette manière. Il voulait mourir en martyr, et il est mort en martyr ».
Le fait d’avoir des contacts avec un agent étranger est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison, tandis que l’identification à une organisation terroriste est passible de trois ans d’emprisonnement.