Israël en guerre - Jour 472

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Les États-Unis saluent l’application de la trêve par l’armée libanaise

De son côté, le chef du Commandement du nord douterait du respect de la la phase initiale du cessez-le-feu ; des sources ministérielles auraient déclaré que l'armée pourrait ne pas quitter le Liban "pendant de nombreuses années"

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Des soldats de l'armée libanaise assis sur leurs chars garés le long d'une route dans la ville côtière de Naqoura, au sud du Liban, à la frontière avec Israël, le 7 janvier 2025. (Crédit : AFP)
Des soldats de l'armée libanaise assis sur leurs chars garés le long d'une route dans la ville côtière de Naqoura, au sud du Liban, à la frontière avec Israël, le 7 janvier 2025. (Crédit : AFP)

Un haut-responsable américain a félicité l’armée libanaise pour la rapidité avec laquelle elle est parvenue à prendre le contrôle du Sud-Liban, conformément aux dispositions du cessez-le-feu conclu entre le Hezbollah et Israël – alors même qu’il semble que Jérusalem considère ces progrès comme insuffisants, menaçant de retarder le retrait de l’armée israélienne du secteur. L’accord prévoyait que les soldats resteraient pour une période de 60 jours prévue par l’accord.

Le général américain qui dirige le comité chargé de faire respecter le cessez-le-feu entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah a ainsi fait l’éloge, mercredi, des efforts livrés par les forces armées libanaises (LAF) concernant la mise en œuvre des premières étapes de l’accord, à la suite d’une visite de l’une des bases des LAF dans le sud du Liban.

Le général de division américain Jasper Jeffers et le général de brigade français Guillaume Ponchin ont visité le quartier-général de la 5ᵉ brigade des LAF, situé à cinq kilomètres au nord-est de Naqoura, l’une des deux villes dont les troupes de l’armée israélienne se sont retirées dans le cadre du cessez-le-feu.

« Dans le cadre du mécanisme de transition, les forces armées libanaises ont immédiatement déployé des forces dans la région pour dégager les routes, pour enlever les munitions non autorisées et pour assurer la sécurité du peuple libanais », a déclaré l’ambassade des États-Unis à Beyrouth.

« Jeffers et Ponchin ont vu des stocks d’armes à détruire dans les jours à venir, que les LAF ont saisis à des groupes armés non autorisés », a révélé le communiqué américain.

« Les Forces armées libanaises sont les garants légitimes de la sécurité au Liban et elles continuent de me démontrer, ainsi qu’aux autres membres du mécanisme, qu’elles ont la capacité, l’intention et le leadership nécessaires pour assurer la sécurité et la défense du Liban. Elles ont agi de manière décisive, rapide et avec une expertise claire. Aujourd’hui, nous en avons eu un exemple avec les soldats de la 5ᵉ brigade. Le Corps du Génie Militaire, en particulier, est composé de véritables professionnels qui enlèvent et qui+++ mettent en sécurité des centaines de munitions non explosées chaque semaine », a déclaré Jeffers dans son propre communiqué.

Selon les dispositions du cessez-le-feu, l’armée libanaise devra se déployer aux côtés des observateurs des Nations unies dans le sud du pays au fur et à mesure que l’armée israélienne se retirera de la région, sur une période de 60 jours. Le groupe terroriste du Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani – à environ 30 kilomètres de la frontière – et démanteler toutes les infrastructures militaires qui restent dans le sud.

Le retrait d’Israël du Sud-Liban a été plus lent que prévu, et le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré que ce retard était dû au manque de troupes de l’armée libanaise prêtes à prendre la relève.

Après que le Hezbollah a accusé Israël de violations de l’accord, le ministre de la Défense, Israël Katz, a accusé dimanche le Hezbollah de ne pas s’être retiré au-delà du fleuve Litani comme prévu et de ne pas avoir respecté les autres conditions du cessez-le-feu. Il a ajouté qu’Israël sera « dans l’obligation d’agir » si le Hezbollah ne se retire pas.

Le ministre de la Défense Israel Katz lors d’une démonstration d’armes du Hezbollah saisies par l’armée israélienne, sur une base militaire du nord d’Israël, le 5 janvier 2025. (Armée israélienne)

Un responsable israélien a déclaré dimanche au Times of Israel qu’Israël avait récemment fait savoir que les soldats pourraient rester au Liban après le cessez-le-feu initial de 60 jours afin d’exercer des pressions sur les forces armées libanaises, avec pour objectif qu’elles acceptent de remplir leurs obligations avant la fin de la période.

Israël préférerait de loin que l’armée libanaise se déploie dans tout le sud du Liban et veille à ce que le Hezbollah se retire complètement de la région, a précisé le responsable.

Selon la chaîne d’information N12, le chef du Commandement du nord de l’armée israélienne, le général de division Ori Gordin, est parti du principe que la phase initiale de l’accord de cessez-le-feu ne sera pas du tout respectée.

Mardi, la chaîne a indiqué que Gordin avait dit : « On est en droit de se demander si la phase initiale de l’accord de cessez-le-feu sera respectée ; on est en droit de se demander si l’armée libanaise remplira [ses obligations] dans les 60 jours, et je pense que les chances que cela se produise ne sont pas élevées. Mais c’est ce que dit l’accord. Nous insisterons sur le fait que nous ne nous retirerons pas avant que les conditions de l’accord soient dûment remplies de l’autre côté. Tout devra s’effectuer de manière simultanée ».

Lors d’une conversation avec des habitants du nord d’Israël, Gordin a expliqué que, même si le comportement de l’armée libanaise s’était amélioré, il y avait toujours une coopération entre cette dernière et les terroristes du Hezbollah.

Le commandant en chef de l’armée israélienne de dans le Nord, le major général Ori Gordin (au centre), parle à ses officiers dans le sud-Liban, le 28 novembre 2024. (Armée israélienne)

« Nous voyons l’armée libanaise entrer, se débarrasser des armes, collecter du matériel, se débarrasser du matériel. C’est ce qui est en train de se produire. Les choses se font-elles au rythme que nous voudrions ? Non. Y a-t-il une coopération entre l’armée libanaise et le Hezbollah ? Il y a une coopération. Nous le constatons, nous y répondons et nous faisons tout ce que nous pouvons pour améliorer les choses », a-t-il expliqué.

Gordin a précisé que le Sud-Liban « n’appartient pas au territoire de l’État d’Israël », mais il a ajouté qu’Israël ferait tout pour ce qui est en son pouvoir pour « conserver une totale liberté d’action et faire en sorte que le Hezbollah ne mène pas d’action militaire au sud du Litani ».

« Nous voulons approfondir la zone d’exclusion », a continué Gordin. « Nous voulons nous assurer que [le Hezbollah] ne se rapprochera pas. Et nous le ferons en utilisant les outils spécifiés dans l’accord. L’idée qu’il n’y aura bientôt plus de résidents au Sud-Liban est mensongère, et ce n’est pas là l’objectif poursuivi par Israël ».

Un véhicule militaire des forces espagnoles de maintien de la paix de la FINUL patrouille dans le village de Borj El Mlouk, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 7 janvier 2025. (Crédit : ANWAR AMRO / AFP)

Selon un autre reportage de la chaîne N12, certains membres du cabinet ont récemment déclaré que les soldats israéliens resteraient dans le sud du Liban bien au-delà des 60 jours convenus – certains disant même qu’en certains endroits, les forces israéliennes « ne se retireront pas avant de nombreuses années ».

Alors que le Liban s’inquiète de plus en plus de voir la présence israélienne se prolonger au-delà de la période stipulée dans l’accord, des responsables de l’armée libanaise ont reçu des « signaux sérieux » indiquant qu’Israël pourrait rester pendant une période de 30 jours supplémentaires dans le pays.

Selon le journal Al-Akhbar, des responsables militaires américains ont récemment transmis un message aux forces armées libanaises indiquant que l’armée israélienne déciderait de demander cette prolongation en fonction de sa capacité à « atteindre ses objectifs – qui sont de mettre fin aux capacités [du Hezbollah] à commettre une attaque ».

Toutefois, a ajouté le reportage, des sources libanaises ont fait savoir que si Tsahal devait rester au-delà de ce délai, les militaires « devront faire face à des complications et à des problèmes significatifs ».

Les troupes de l’armée israélienne avec la 769ᵉ brigade régionale « Hiram » opérant dans le sud du Liban, dans une photo diffusée le 31 décembre 2024.  (Crédit : Armée israélienne)

Les soldats israéliens continuent à mener des frappes contre les terroristes et contre les infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban. Ils nient avoir violé les termes de l’accord, affirmant que leur attaques venaient répondre à des violations du cessez-le-feu qui étaient commises par le Hezbollah lui-même.

La guerre au Liban avait commencé lorsque le Hezbollah – sans avoir été provoqué – avait commencé à attaquer Israël presque quotidiennement, le 8 octobre 2023, soit vingt-quatre heures après le pogrom commis par le groupe terroriste du Hamas, soutenu par l’Iran. Les hommes armés avaient pris d’assaut le sud du pays, massacrant plus de 1 200 personnes et prenant 251 otages, un carnage qui avait été à l’origine de la guerre à Gaza.

Israël a intensifié sa campagne contre le groupe terroriste au mois de septembre 2024, éliminant ses dirigeants et détruisant une grande partie de ses capacités, dans le but de mettre un terme aux tirs de roquettes persistants qui ont entraîné le déplacement d’environ 60 000 résidents du nord d’Israël.

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