Un groupe interconfessionnel israélien mise sur les videos de Nas Daily pour inspirer à l’éco-action
Les vidéos courtes, diffusées sur six réseaux sociaux illustrent comment la religion peut jouer un rôle dans l’activisme environnemental, grâce au style typique de Nuseir Yassin
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
BAKOU, Azerbaïdjan – Une organisation interconfessionnelle basée à Jérusalem a commandé 50 vidéos d’une à deux minutes montrant des initiatives religieuses pour faire face au dérèglement climatique dans le monde à la célèbre Nas Daily Corporation, fondée par le vlogueur et entrepreneur Arabe israélien Nuseir Yassin.
En partenariat avec l’Église épiscopale et le diocèse épiscopalien de Californie, l’Interfaith Center for Sustainable Development (IFSD) espère atteindre quatre millions de spectateurs sur six réseaux sociaux, sous le hashtag #eco_interfaith. Produites par Nas Daily Studios, l’agence internationale de Yassin, les vidéos devraient être prêtes d’ici décembre.
Les 36 premières vidéos ont déjà généré 1,5 million de vues, selon le rabbin Yonatan Neril, directeur du centre.
Les vidéos donnent la parole à des représentants de multiples confessions, dont les traditions catholique, évangélique, anglicane, orthodoxe, indigène, musulmane, hindoue, bouddhiste, taoïste, juive et sikhe.
Elles présentent des récits variés : un Indien ayant consacré sa vie à planter 25 millions d’arbres sacrés pour l’hindouisme, un rabbin devenu végétalien le jour de son mariage, ou encore un moine thaïlandais transformant des bouteilles en plastique en fibres pour confectionner des robes.
Certaines vidéos seront filmées lors de la conférence des Nations unies sur le climat, la COP29, qui se tient à Bakou, en Azerbaïdjan, jusqu’au 22 novembre.
Les vidéos peuvent être visionnées sur YouTube, Facebook, Instagram, TikTok, LinkedIn et sur le site web du centre interconfessionnel.
« Contrairement aux vidéos de chats qui tombent d’un mur (et deviennent rapidement virales), les vidéos sur la religion et l’écologie attirent généralement peu de vues », a expliqué Neril au Times of Israel en marge de la COP29. « Mais les formats courts sont essentiels pour consommer de l’information aujourd’hui. »
Neril a souligné qu’environ 85 % de la population mondiale s’identifie à une religion, mais que peu de croyants sont familiers avec la position de leur foi sur la préservation de l’environnement.
« Dans ces vidéos d’une minute, nous résumons les liens essentiels entre la religion et l’écologie dans diverses traditions, y compris celles des peuples autochtones », a-t-il expliqué.
C’est la deuxième année que Neril participe au Pavillon de la foi de la COP.
Interrogé sur les obstacles politiques à la coopération, il a répondu que « compte tenu de l’urgence de sauver notre planète, il est tout à fait possible de travailler ensemble. Le fait que nous partagions une maison commune menacée nous aide à dépasser nos différences religieuses ».
L’an dernier, l’équipe principale du Pavillon comprenait chrétiens, musulmans et juifs, principalement originaires de pays du Moyen-Orient, issus de pays du Moyen-Orient, notamment d’Égypte, d’Israël, des Émirats arabes unis et du Liban.
« La collaboration interreligieuse a été très difficile au cours des 13 derniers mois de guerre (entre Israël et les organisations terroristes du Hamas à Gaza et du Hezbollah au Liban), mais elle se poursuit face à l’urgence climatique », a indiqué Neril.