Un habitant de Hod Hasharon écrit un livre pour enfants en hommage à sa ville natale
L'ingénieur industriel Tal Shimoni souhaite que ses enfants et d'autres personnes célèbrent leur ville, et a créé une série de livres d'aventures dans ce but
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Tal Shimoni aime tellement sa ville qu’il a écrit un livre sur elle.
« Voyager à travers Israël avec Papy Daniel » est le titre (librement traduit) du premier livre de Shimoni, un ouvrage en hébreu de 80 pages et 13 chapitres, destiné aux enfants d’âge élémentaire, sur Hod Hasharon, la ville où Shimoni a grandi et où il élève maintenant ses deux filles.
Désireux d’apprendre aux enfants de la région à connaître leur ville, l’ingénieur industriel a écrit le livre sous la forme d’une aventure vécue par le grand-père Daniel et sa petite-fille Lital après avoir trouvé une note rose dans leur boîte à pizza.
Cette note est le premier indice d’une mystérieuse énigme qui entraîne le duo de détectives amateurs dans un voyage autour de Hod Hasharon, dans des rues et des sites familiers.
Shimoni, 40 ans, était un jeune reporter pour les journaux locaux lorsqu’il était adolescent, mais il s’est orienté vers l’ingénierie et la gestion de projets. Il a toujours rêvé d’écrire sur sa ville pour les enfants, avant même d’avoir les siens.
« Tous les livres sur Hod Hasharon sont un peu vieux. Ils sont écrits dans un langage d’adultes », explique Shimoni. « Je me suis dit que ce serait bien d’écrire un livre d’aventure qui s’ouvre sur la ville ».

Dans le livre, Saba ou Papy Daniel – un amalgame de Shimoni, de son père et de son grand-père – raconte l’histoire de Hod Hasharon tandis que lui et Lital se frayent un chemin à travers l’énigme, chaque indice les amenant à leur prochaine destination jusqu’à ce qu’ils percent le mystère à la fin du livre.
Les recherches et l’écriture de Shimoni ont mis au jour des faits et des lieux que même lui ne connaissait pas. Lorsqu’il a fini d’écrire, il s’est tourné vers l’illustrateur Rami Tal, connu pour la série « Cramel » et d’autres livres, et lui a demandé s’il serait intéressé.
Tal l’a repoussé, lui disant qu’il était trop occupé, mais Shimoni a persisté et lui a envoyé le manuscrit, qui a finalement convaincu l’illustrateur du concept.
Les illustrations adorables et excentriques de Tal sont basées sur des photos que Shimoni a prises des rues et des sites de Hod Hasharon mentionnés dans le livre.

Shimoni a vécu toute sa vie à Hod Hasharon, où il a été élevé par ses parents qui ont déménagé dans la ville au sud de Kfar Saba il y a 45 ans. Il vit aujourd’hui avec sa femme et ses deux filles à quelques rues de l’endroit où il a grandi.
À l’époque, la ville n’était qu’un village, formé en 1964 par la fusion de quatre moshavim établis dans les années 1920 et 1930 : Magdiel, Ramatayim, Hadar et Ramat Hadar.
À l’époque, c’était un si petit endroit que les parents de Shimoni devaient se rendre à Kfar Saba pour visiter un terrain de jeu, car Hod Hasharon n’en avait pas encore. À cette époque, tout le monde se reconnaissait.
« Ils avaient l’habitude de l’appeler la ville à côté de Kfar Saba », a déclaré Shimoni.

Cette ville de classe moyenne supérieure compte aujourd’hui plus de 60 000 habitants et est connue pour être le lieu de naissance de plusieurs Israéliens célèbres, dont la chanteuse Netta Barzilai, l’actrice Shira Geffen et la mannequin Bar Refaeli.
Mais ce sont les rues et les sites familiers de la ville qui sont présentés dans le livre, et à cette fin, Shimoni fait don d’exemplaires de son roman autoédité au département local de l’éducation et en place des exemplaires dans les cafés de Hod Hasharon et les bibliothèques publiques de prêt, installées dans d’anciennes cabines téléphoniques.
Il a déjà vécu l’une de ses aventures avec une classe d’une école locale et prévoit d’en vivre d’autres.
Il réfléchit également au prochain livre de la série, qui reprendra les mêmes personnages mais les emmènera dans une aventure dans une région d’Israël plutôt que de se concentrer à nouveau sur une ville.

Mais le plus beau, c’est la réponse qu’il a reçue des lecteurs ainsi que des parents et des grands-parents qui ont lu le livre et sont partis à Hod Hasharon pour vivre leurs propres aventures, aidés par la dernière page du livre qui comprend une liste des rues où se trouve chaque indice.
« Ils m’ont tous écrit », a déclaré Shimoni, « pour me dire qu’ils aiment que le livre, et surtout les illustrations, ressemblent à la réalité. »
On n’est jamais aussi bien que chez soi.