Un Hezbollah désemparé montre ses muscles à la frontière
Selon un ancien général libanais, cette visite n'avait pour but que de rassurer la base du groupe terroriste, embourbé dans la guerre civile syrienne

Jeudi 20 avril, le Hezbollah a organisé une visite pour des journalistes le long de la frontière libano-israélienne, pointant les fortifications de défense mises en place par Tsahal, rapporte L’Orient-Le Jour.
Le message semble limpide : « regardez, Tsahal nous craint, Israël est sur la défensive ».
Le Hezbollah, explique le général libanais à la retraite Khalil Hélou pour LOLJ, veut montrer qu’Israël « s’attend pour la première fois à ce que le combat soit mené sur son propre territoire, alors que cela fait des années qu’il mène ses guerres dans les pays limitrophes, mais jamais chez lui. »
« Or, dire que la guerre aura lieu cette fois en territoire israélien, c’est mal connaître la logique qui prévaut au sein de l’armée israélienne qui, ajoute-il, depuis longtemps, renforce à la fois ses positions offensives et défensives. »

Selon Khalil Hélou, cette provocation est avant tout destinée à la base du Hezbollah, embourbé en Syrie où il a perdu un grand nombre de combattants, et coincé par les exigences de l’Iran.
Selon lui, la démonstration de force des Etats-Unis ayant attaqué une base de leur allié Bashar el-Assad, a miné le moral de la base du Hezbollah.
Mais pas seulement : les militants du Hezbollah craignent que « s’il y a une nouvelle guerre, c’est sans le moindre doute le Liban qui en sera le théâtre. Elle sera plus violente et plus dévastatrice que la dernière, d’autant que cette fois-ci, la communauté internationale n’interviendra pas pour l’arrêter, surtout à l’ère de l’administration Trump », conclut Hélou.