Un homme condamné à 23 ans de prison pour avoir tenté de tuer son épouse en 2020
Aviad Moshe a aussi écopé d'une amende de 80 000 dollars et de deux ans de probation suite à cette agression à l'encontre de Shira Isakov devant leur jeune fils

Un homme a été condamné jeudi à 23 années de prison pour avoir tenté d’assassiner son épouse, Shira Isakv, devant leur jeune fils, un incident qui avait entraîné une onde de choc dans le pays il y a deux ans. La victime, aujourd’hui séparée de son ancien mari, est devenue une fervente activiste de la lutte contre les violences conjugales.
La cour de district de Beer Sheva a aussi condamné Aviad Moshe — qui n’était pas présent lors de l’audience – à 24 mois de probation et il devra s’acquitter d’une amende dont le montant sera de 258 000 shekels au maximum.
Moshe avait été condamné au mois d’août pour avoir poignardé Isakov à pas moins de 20 reprises, l’avoir frappée avec un rouleau à pâtisserie et avoir tenté de l’étrangler à la veille de Rosh Hashanah, le 18 septembre 2020. Le couple se trouvait alors chez eux, à Mitzpe Ramon, une ville du sud du pays. Dans une mise en examen sans précédent, il avait aussi été inculpé pour violences à l’encontre du fils du couple, qui était alors âgé d’un an et demi, pour avoir agressé sa mère devant ses yeux.
Isakov avait été grièvement blessée au cours de cette attaque. Elle avait été opérée en urgence à l’hôpital Soroka de Beer Sheva et a depuis subi de multiples interventions de chirurgie réparatrice au visage.
Le couple a depuis divorcé.
« Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur le fait que les actes de cet homme ont détruit la vie de son épouse et que le retour à une vie normale, pour cette dernière, n’est pas simple du tout », a commenté la juge Yael Raz-Levi, selon la Douzième chaîne.

La magistrate a aussi rejeté la défense de Moshe : « Il n’assume pas la responsabilité de ses propres actes. Il en rejette la totale responsabilité sur Shira. Son narratif est d’affirmer que c’est sa victime qui a fait preuve de violence, qui l’a poussé à bout. Il est difficile d’accepter de tels remords. »
Moshe avait admis avoir agressé Isakov mais avait affirmé ne pas avoir eu l’intention de la tuer. Il avait déclaré que la jeune femme l’avait provoqué et qu’il avait perdu le contrôle de lui-même.
Isakov avait écrit dans un post publié sur les réseaux sociaux, avant l’audience, qu’elle « espérait » et qu’elle « priait » pour que la justice « se range à nos côtés ».
Au mois de juin dernier, la police avait transmis des éléments de preuve aux procureurs indiquant que Moshe avait à nouveau menacé son ex-femme depuis la prison, disant à ses parents qu’il voulait qu’un autre détenu utilise ses liens avec le milieu du crime organisé pour menacer Isakov, voire l’agresser.
Isakov a été saluée pour ses efforts de sensibilisation aux violences conjugales.
Elle et un voisin qui lui était venu en aide lors de l’agression ont été distingués, au mois d’avril dernier, lors de la cérémonie traditionnelle d’allumage des torches qui ouvre, chaque année, la cérémonie de la Journée de l’indépendance.