Un Israélien achète un nouveau vélo à la Palestinienne dont le vélo avait été cassé par des gardes-frontière
Sami Jolles déclare qu’il devait aider parce que l’incident lui rappelait une rencontre antisémite dont son père avait souffert dans les années 1920
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

La fille palestinienne dont le vélo a été pris et cassé par des officiers de la police des frontières plus tôt ce mois a reçu une nouvelle bicyclette mercredi qui lui a été offerte par un Israélien, a déclaré l’activiste pour la paix Lonny Baskin au Times of Israel.
Le 2 août, deux gardes frontières ont été filmés en train de prendre la bicyclette d’Anwar Burqan, âgée de 8 ans, et de la mettre dans des buissons à proximité. Lors de l’incident, la bicyclette a été très endommagée et ne pouvait plus ête utilisée, selon la famille.
Lorsque Sami Jolles, un marchand de diamants qui partage son temps entre Israël et les Etats-Unis, a lu un article sur l’incident et a décidé d’aider.
L’expérience de Burqan a rappelé à Jolles quelque chose qui s’était passé à son père en Europe dans les années 1920, lorsqu’un groupe d’antisémites l’a attaqué et lui a jeté sa bicyclette dans une rivière, a-t-il déclaré.
Donner une nouvelle bicyclette à cette petite fille après que la sienne ait été injustement détruite était une manière de « fermer une boucle », a déclaré Jolles.

A travers un ami de sa fille, Jolles a contacté l’activiste de paix Phil Saunders, afin d’offrir un nouveau vélo à Burqan.
Baskin, Saunders et l’activiste de paix palestinien Ziad Sabateen ont apporté le vélo, avec un « bon cadenas », à la maison de Burqan à Hébron mercredi après-midi, a déclaré Baskin.
« C’est une petite fille timide, mais elle a apprécié le geste ; ses yeux brillaient », a-t-il déclaré au téléphone sur le chemin du retour depuis Hébron.
Alors que ses croyances politiques ont influencé sa décision de donner la bicyclette, le traitement des Palestiniens est souvent « honteux », a-t-il déclaré, Jolles a dit qu’il avait été plus poussé d’aider Burqan du fait de la similarité avec ce qui était arrivé à son propre père près de cent ans auparavant.
Si quelque chose d’autre avait été détruit, comme un four, « je ne leur aurais pas acheté un nouveau four », a déclaré Jolles.
Jolles avait déjà vu les photos de Burqan sur le nouveau vélo et les a partagées avec sa famille, qui, a-t-il déclaré, ont été « submergés par l’émotion ».

« Je pense que mon père serait fier de moi », a-t-il ajouté
Burqan partagera ce vélo, comme elle faisait avec l’ancien, avec ses neufs frères et sœurs, a déclaré Baskin.
Au cours des récentes années, la famille Burqan a été confrontée à des moments difficiles, après que le père, Amer, ait été amputé d’une jambe et ait perdu l’usage de la deuxième dans un accident de travail, au cours duquel un camion de 6 tonnes lui est tombé dessus.
La jambe d’Amer a été bloquée au sol sous le véhicule pendant des heures avant qu’il ne puisse l’enlever. Depuis lors, la famille vit principalement grâce à des donations, a déclaré Baskin.
La famille essaye de trouver de l’argent pour un fauteuil pour Amer, a-t-il ajouté.
Même si le Département des Affaires internes de la police du ministère de la Justice a déclaré que la conduite des officiers lors de l’incident du 25 juillet était « inappropriée et non professionnelle », les enquêteurs ont déterminé qu’il n’y avait pas lieu d’engager des poursuites judiciaires.
Selon leurs avocats, les gardes ont déclaré aux enquêteurs qu’ils ont confisqué le vélo de Burqan pour l’empêcher de passer dans le quartier juif d’Hébron, dont l’entrée est interdite aux Palestiniens, a précisé Haaretz.
Les officiers ont déclaré qu’ils avaient pris sa bicyclette parce qu’ils ne peuvent pas parler arabe et avaient peur de ne pas pouvoir faire passer leur message.
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