Un navigateur israélien autorisé à entrer en Jamaïque après 6 semaines au large
Le coronavirus a bloqué Amit Mendel sur son petit voilier après avoir traversé l'océan pour se rendre sur l'île ; il cherche maintenant un visa pour se rendre aux États-Unis
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Un Israélien qui a passé six semaines sur un petit voilier au large de la Jamaïque après s’être vu refuser l’autorisation d’accoster en raison d’un confinement dû au coronavirus a finalement été autorisé à entrer sur l’île, selon une dépêche publiée dimanche.
Après avoir atteint la terre ferme, Amit Mendel a emménagé dans un appartement qui avait été loué en son nom et a fait une demande de visa pour se rendre aux États-Unis, a rapporté le radiodiffuseur public Kan.
Mendel est arrivé dans la région en janvier après avoir traversé l’océan, mais la région était déjà en quarantaine à cause de l’épidémie de coronavirus (le rapport ne dit pas où Mendel a commencé sa croisière).
Il s’est vu refuser l’entrée à Cuba et en République dominicaine avant de se rendre finalement en Jamaïque, où on lui a à nouveau dit qu’il ne pouvait pas accoster. Il est resté au large des côtes, les autorités jamaïcaines lui fournissant du ravitaillement par bateau.
Pour aggraver les choses, Mendel avait voyagé avec un Italien et des tensions s’étaient développées entre eux, au point que l’Israélien craignait de devoir reprendre la mer, car il se retrouverait seul en mer avec cet homme.
Dans un rapport précédent de Kan, la semaine dernière, sur le sort de Mendel, alors qu’il était encore coincé sur le bateau, sa mère Aliza a dit qu’elle craignait pour la vie de son fils. Dans les vidéos qu’il a envoyées depuis le bateau, il semblait souvent tendu et découragé.
Mendel a décidé de rester sur place car ses parents de retour en Israël ont sollicité une aide diplomatique pour leur fils. L’ambassadeur d’Israël en République dominicaine, Daniel Biran Bayor, s’est impliqué et, ces derniers jours, les autorités jamaïcaines ont autorisé Mendel à débarquer.
Lorsque le coronavirus s’est répandu de Chine dans le monde entier au cours des trois premiers mois de l’année, de nombreux pays, dont Israël, ont commencé à appliquer des restrictions sur les voyageurs à leur arrivée, au point que certains pays ont interdit toute entrée aux non-nationaux, ou ont exigé que ceux qui arrivent, qu’ils soient visiteurs ou nationaux, passent des semaines en quarantaine.
À la date de lundi, 4 215 302 cas de COVID-19, la maladie causée par le virus, ont été recensés à travers le monde et 284 672 personnes sont décédées. Israël a eu 16 492 cas confirmés avec 254 décès.