Un officiel turc annonce qu’Ankara et Jérusalem sont proches de la signature d’un accord de détente
Israël et la Turquie auraient atteint un accord sur la compensation des victimes turques du raid sur le Mavi Marmara, a annoncé un membre du parti AK
Ankara et Jérusalem sont proches d’un accord destiné à dédommager les activistes turcs tués en 2010 pendant un raid israélien sur la flottille de Gaza, a déclaré lundi un membre du parti au pouvoir.
Les deux anciens alliés s’étaient brouillés après le raid maritime israélien de 2010 contre une flottille pour Gaza qui avait entraîné la mort de 10 citoyens turcs à bord du Mavi Marmara, exacerbant un gel des relations entre les deux pays. Des discussions non officielles ont cependant tenté ces derniers mois d’atteindre une détente entre Ankara et Jérusalem.
« Les discussions ont atteint le point où [un accord] peut être signé, » a déclaré le porte-parole du parti AK Omer Celik à la chaîne de télévision Haber Turk TV. Il n’a pas commenté si des progrès avaient été faits sur la levée du blocus d’Israël sur la bande de gaza, une autre demande de la Turquie.
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il ne pouvait pas commenter.
La semaine dernière, le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que des progrès avaient été faits dans les discussions de réconciliation entre Israël et la Turquie après que l’équipe de négociation envoyée par Jérusalem était rentrée de Suisse.
Les deux parties se sont rencontrées mercredi à Genève, dans le cadre des efforts actuels pour atteindre une détente entre les deux anciens alliés.
Selon le bureau du Premier ministre, seuls quelques sujet restaient irrésolus, et ils seront discutés pendant la prochaine réunion, qui aura lieu prochainement, a annoncé la Dixième chaîne.
Selon un haut fonctionnaire israélien cité par Haaretz, la plupart des sujets au programme ont été résolus, mais deux obstacles majeurs demeurent : la demande de la Turquie qu’Israël mette fin au blocus militaire sur la bande de Gaza, dirigée par le Hamas – conçu par Israël pour empêcher le Hamas d’importer des armes – et la demande d’Israël que la Turquie arrête d’héberger des officiels du Hamas à Ankara.
Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a déclaré jeudi qu’il semblait improbable qu’un accord puisse être atteint alors que la Turquie persistait à accueillir les bureaux externes du groupe terroriste palestinien Hamas.
Après avoir été expulsé de Gaza il y a cinq ans, un membre important du Hamas Salah Arouri a installé des bureaux à Ankara, et a commencé à rassembler des fonds et à planifier des attaques terroristes, y compris l’enlèvement et le meurtre de trois adolescents israéliens en 2014.
L’équipe israélienne de négociations est menée par Joseph Ciechanover, ancien directeur du ministère des Affaires étrangères nommé par le premier ministre benjamin Netanyahu. Son homologue turc était le ministre des Affaires étrangères Feridun Sinirlioğlu, selon Haaretz.
Les discussions actuelles prolongent les tentatives de re-normalisation des relations entre Jérusalem et Ankara après que Netanyahu, poussé par le président américain Barack Obama à la fin de sa visite dans la région en 2013, se soit excusé pour les morts de la flottille.
« Nous luttons pour la paix avec tous nos voisins, mais cela doit être mutuel », avait déclaré mardi Netanyahu pendant une visite à Arava, dans le sud d’Israël.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui avait signalé le mois dernier qu’il était près à réparer les liens avec Israël, a accueilli mardi dernier une délégation de dirigeants juifs américains à sa résidence officielle d’Ankara, y compris un confident de Netanyahu qui avait rencontré le Premier ministre à Jérusalem avant son voyage à Ankara.