Un prix Dan David pour l’ONG Reporters sans frontières
Les prix Dan David, considérés comme les "Nobel juif", ont été décernés ce 19 mai, à l’université de Tel Aviv
Les prix Dan David, considérés comme les « Nobel juif », ont été décernés par la fondation du même nom ce dimanche 19 mai, à l’université de Tel Aviv.
Le président Reuven Rivlin a assisté à la cérémonie, ainsi que Hélène Le Gal, ambassadrice de France en Israël.
Comptant trois catégories – « passé », « présent » et « futur » –, ils récompensent des réalisations ayant eu un impact scientifique, technologique, culturel ou social exceptionnel sur le monde.
Chaque prix est accompagné d’une dotation d’un million de dollars.
Belle soirée de remise des prix @DanDavidPrize à @TelAvivUni l’Universite de Tel Aviv, en présence du Président @PresidentRuvi , avec pour la catégorie « défense de la démocratie « un prix accordé à #ReportersSansFrontiere @cdeloire pic.twitter.com/eFfmPlHOTU
— Hélène Le Gal (@HeleneLeGal) May 20, 2019
Cette année, dans la catégorie « Présent », l’ONG française Reporters sans frontières a été récompensée pour son combat pour la liberté de la presse, ainsi que le professeur Michael Ignatieff, président et recteur de l’université d’Europe centrale de Budapest, fondée par Georges Soros.
Ariel David, fils du fondateur et membre du comité de nomination, a expliqué que la décision a été longuement étudiée. « C’est un prix international. L’organisation ne reçoit pas le prix pour son travail en rapport avec Israël en particulier, a-t-il affirmé. C’est un symbole, un signal important, qu’un prix tellement lié à Israël puisse être donné à une organisation qui critique Israël. Je pense que c’est un symbole de la force de la démocratie israélienne. »
Cette année, dans son classement mondial de la liberté de la presse, dévoilé en avril, l’ONG Reporters sans frontières a classé Israël à la 88e place – sur 180 pays.
« La presse se heurte à la censure militaire, à la corruption et à l’autocensure », notait RSF dans son rapport concernant Israël.
L’association admettait toutefois que la presse dans le pays « jouit d’une réelle liberté de ton, fait rare dans la région ».
« Néanmoins, malgré l’existence de médias libres et indépendants, les journalistes font face à l’hostilité déclarée de membres du gouvernement, ainsi qu’à la censure militaire, à des ordonnances interdisant la couverture de certains sujets et même à des tentatives de corruption, sans compter les procédures-bâillons souvent utilisées par le milieu des affaires », estimait l’organisation.
La catégorie « Passé » des prix Dan David a cette année récompensé les professeurs Kenneth Pomeranz, considéré comme l’un des « architectes de l’histoire du monde », professeur d’université d’histoire de la Chine moderne au département d’histoire de l’université de Chicago, et Sanjay Subrahmanyam, grand historien, professeur distingué et titulaire de la chaire Irving & Jean Stone en sciences sociales au département d’histoire de l’université de Californie, à Los Angeles.
La catégorie « Futur » a récompensé la Costaricaine Christiana Figueres pour son combat contre le changement climatique. Elle est co-fondatrice de Global Optimism, un projet à vocation sociale et environnementale, et architecte de l’Accord de Paris sur le climat.