Un séisme mineur secoue la mer Morte
Le tremblement de terre serait de magnitude 3,8 sur l'échelle de Richter, alors que l'inquiétude grandit quant au niveau de préparation du pays à une telle catastrophe naturelle
Un séisme mineur a secoué la région de la mer Morte mercredi matin. Il était de magnitude 3,8 sur l’échelle de Richter, a fait savoir l’Institut de Géophysique d’Israël dans un communiqué.
Aucun dégât ou blessé n’ont été rapportés.
De petites secousses se sont produites dans certaines régions israéliennes au cours de l’année passée et ont suscité l’inquiétude quant au niveau de préparation du pays à un tremblement de terre de plus grande ampleur.
Israël est situé le long du rift syro-africain, une faille dans la croûte terrestre qui suit la frontière séparant l’État hébreu et la Jordanie et qui fait partie de la vallée du Grand Rift, laquelle s’étend du nord de la Syrie au Mozambique.
Le dernier tremblement de terre majeur observé dans la région remonte à 1927 — un séisme de magnitude 6,2 ayant fait 500 morts et 700 blessés.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le nord d’Israël et les régions autour de Jérusalem et de la mer Morte courent un risque élevé de tremblement de terre de 5 à 5,9 sur l’échelle de Richter, les régions côtières du centre et du sud et le désert du Néguev courent un risque moyen de tremblement de terre de 4 à 4,9.
Les experts ont alerté qu’un grand tremblement de terre pourrait frapper Israël dans un avenir proche. Le Col. Itzik Bar du Front intérieur de l’armée israélienne avait estimé, l’année dernière, qu’un tel scénario ferait 7 000 morts et 200 000 sans abri.
L’année dernière, le Contrôleur de l’État israélien avait mis en garde le pays contre son manque de préparation face à un tel événement géologique, n’ayant pas appliqué la plupart des recommandations présentées dans différents rapports.
Le rapport de Yossef Shapira avait révélé qu’un tremblement de terre causerait des dégâts sévères aux gazoducs sous-marins, aux oléoducs, aux conduites d’eau, aux aéroports et aux infrastructures de transport en général.
Les écoles, hôpitaux, sites touristiques et bâtiments publics ne sont pas équipés pour résister à un séisme majeur, avait prévenu Yossef Shapira.
Les études du Contrôleur de l’État examinant l’état de préparation d’Israël face aux tremblements de terre réalisées en 2001, 2004 et 2011 ont révélé qu’aucun financement n’avait été alloué pour le renforcement des bâtiments anciens et d’autres mesures de précaution, en raison de querelles entre ministères concernant la responsabilité des travaux.