Tsahal annonce la mort d’un soldat blessé en septembre à Rafah, au sud de Gaza
Le décès de Yarden Zakay porte à 368 le nombre de morts depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza
Un soldat de l’armée israélienne blessé au cours des combats dans le sud de la bande de Gaza en septembre a succombé à ses blessures vendredi, a annoncé Tsahal.
Le capitaine Yarden Zakay, 21 ans, commandant de section dans le bataillon Shaked de la Brigade Givati, originaire de Hadera, a été grièvement blessé le 17 septembre.
Au cours du même incident, quatre autres soldats – le capitaine Daniel Mimon Toaff, la sergent-chef Agam Naïm, le sergent-chef Amit Bakri et le sergent-chef Dotan Shimon – ont été tués et plusieurs autres ont été blessés.
Agam Naïm est la première soldate à avoir été tuée au cours de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Selon l’enquête de Tsahal, les soldats ont été touchés par des munitions qui ont explosé à l’intérieur d’un bâtiment à Rafah.
À ce jour, 368 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.
Parallèlement, l’armée a déclaré qu’elle continue à frapper des cibles du Hamas à Gaza, tandis que les troupes poursuivent une opération contre le groupe terroriste à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Tsahal a déclaré que les troupes ont tué des dizaines de terroristes dans la région au cours de la journée écoulée.
L’armée a également indiqué que les réservistes de la 252e division ont poursuivi leurs opérations dans la zone du corridor de Netzarim, et que les troupes de la division de Gaza ont combattu le Hamas à Rafah.
Vendredi également, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré qu’une deuxième série de vaccinations contre la polio chez les enfants dans le nord de la bande de Gaza commencerait samedi, après que les frappes aériennes israéliennes dans la région ont interrompu la campagne.
« La vaccination contre la polio dans le nord de la bande de Gaza est prête à reprendre demain », a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X. « Nous sommes assurés de la pause humanitaire nécessaire dans la ville de Gaza pour mener la campagne. »
« Malheureusement, la zone couverte est considérablement réduite par rapport à la première série de vaccinations, ce qui laissera certains enfants sans protection et avec un risque d’infection plus élevé », a-t-il ajouté.
La première phase de la campagne de vaccination a débuté le 1er septembre après que Gaza a confirmé son premier cas de polio en 25 ans.
Le poliovirus, qui se propage généralement par les eaux usées et l’eau contaminée, est très infectieux. Il peut provoquer des déformations et des paralysies, et est potentiellement mortel, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans.
L’OMS souligne qu’un minimum de deux doses distinctes de vaccin oral est nécessaire pour interrompre la transmission du poliovirus, et que 90 % des enfants âgés de moins de 10 ans doivent être vaccinés dans une communauté donnée.
L’annonce de la reprise de la campagne a été confirmée ultérieurement par le Coordinateur des activités gouvernementales dans les Territoires palestiniens (COGAT), qui facilite l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le COGAT a déclaré que l’initiative avait été approuvée par l’échelon politique et que des centaines de milliers d’enfants seraient vaccinés du 2 au 4 novembre entre 6h et 16h.
La campagne de vaccination sera coordonnée avec le Commandement du Sud qui opère à Gaza afin de s’assurer que les bénéficiaires puissent atteindre en toute sécurité les centres hospitaliers où les vaccins seront administrés, a précisé le COGAT.
Entre outre, la situation humanitaire dans le nord de la bande de Gaza a suscité une inquiétude croissante au niveau international.
La situation dans le nord de l’enclave est « apocalyptique », ont déclaré vendredi les responsables des principales agences des Nations unies, avertissant que l’ensemble de la population était exposée à un « risque imminent » de mort.
« La situation dans le nord de la bande de Gaza est apocalyptique […] L’ensemble de la population palestinienne du nord de la bande de Gaza court un risque imminent de mourir de maladie, de famine et de violence », indique la déclaration commune des chefs des agences qui forment le Comité permanent inter-agences de l’ONU.
La porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, a déclaré vendredi « qu’en raison des attaques » contre l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Gaza, l’unité de stabilisation de la malnutrition du centre hospitalier avait fermé ses portes, ce qui signifie qu’il n’y a plus de structure de ce type dans le nord.
Tsahal a indiqué jeudi avoir mené une opération à l’hôpital où des « dizaines de terroristes » ont été retrouvés cachés, accusant certains d’entre eux de se faire passer pour des membres du personnel hospitalier. Les troupes israéliennes qui avaient effectué un raid dans l’hôpital la semaine dernière avaient capturé une centaine de terroristes présumés, avait alors précisé l’armée.
« Avant que cela ne se produise, nous voyions un nombre croissant, mois après mois, d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et nécessitant un traitement », a déclaré Harris lors d’un point de presse.
« Nous n’avons pas vraiment vu d’aide alimentaire entrer dans le nord de la bande de Gaza depuis le 2 octobre. Les gens ne savent plus comment faire face à la situation. Les systèmes alimentaires se sont effondrés et il n’est plus possible de s’occuper de ceux qui sont au stade le plus critique », a-t-elle ajouté.
« Plus de 86 % de la population de Gaza connaît des niveaux élevés d’insécurité alimentaire. »
« Ce sont toujours les enfants qui souffrent le plus », a-t-elle déploré .
Citant des chiffres du COGAT, Haaretz a révélé jeudi que la quantité d’aide en tonnes qui est entrée dans la bande de Gaza au cours du mois d’octobre était la plus faible de l’année.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Promettant de détruire le Hamas et de libérer les otages, Tsahal a lancé une vaste opération militaire dans la bande de Gaza, qui, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le groupe terroriste palestinien du Hamas, a fait plus de 42 000 morts ou présumés morts.
Plus de 43 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir tué 17 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre