Un village palestinien ciblé par un crime raciste, le troisième en une semaine
Des phrases comme "village de terroristes" ont été taguées en hébreu dans le village de Deir Istiya en Cisjordanie

La police a ouvert une enquête mardi après qu’il a été rapporté que, pour la troisième fois en une semaine, un village palestinien en Cisjordanie a été la cible d’un possible crime raciste.
Des pneus de voitures ont été crevés et des phrases en hébreu comme « village de terroristes », « pierres = meurtre » et « ça suffit les jets de pierre » ont été taguées dans le village de Deir Istiya, à environ 30 kilomètres à l’est de Tel Aviv.
Lundi, la police a ouvert une enquête sur un possible crime raciste qui a ciblé un village palestinien du centre de la Cisjordanie, où les pneus de 13 véhicules ont été crevés et des slogans en hébreu ont été tagués. Le 13 juin, une attaque similaire s’est produite dans le village de Cisjordanie d’Einabus, où quatre voitures ont été vandalisées et des phrases en hébreu griffonnées sur une mosquée et des bâtiments à proximité.
Malgré les dizaines de crimes racistes contre des Palestiniens et leurs biens ces dernières années, les arrestations des coupables sont extrêmement rares. Des groupes défense des droits humains regrettent que le condamnations soient encore plus rares, la majorité des poursuites dans de tels cas étant abandonnées.
Les attaques, souvent surnommées « attaques de prix à payer », sont habituellement limitées à des incendies et des graffitis, mais incluent parfois des agressions physiques et même des meurtres.
En décembre, le Bureau des Nations unies pour la Coordination des affaires humanitaires a publié un rapport qui faisait état d’une augmentation de 69 % des attaques d’habitants d’implantations sur des Palestiniens en 2018 par rapport à 2017.
Dimanche, des Israéliens de l’implantation d’Yitzhar au nord de la Cisjordanie ont accusé les Palestiniens voisins d’avoir mis le feu à plusieurs champs appartenant à leurs résidents. Des avions des pompiers ont été mobilisés pour éteindre les flammes dans le deuxième incident du genre en trois jours. Un porte-parole de la police a dit qu’elle était au courant des incendies, mais qu’aucune preuve n’avait été trouvée pour indiquer qu’il s’agissait d’incendies criminels.
Jacob Magid a contribué à cet article.