Un village palestinien de Cisjordanie ciblé par le sixième crime raciste du mois
Les pneus de 13 véhicules ont été crevés et des messages de haine ont été tagués en hébreu dans le village de Sarta
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Jeudi, la police a ouvert une enquête sur ce qui semble être un crime raciste ciblant un village palestinien dans le nord de la Cisjordanie, où 13 voitures ont été retrouvées avec les pneus crevés et des slogans de haine écrits tagués en hébreu sur des murs.
« Réveillons-nous et expulsons l’ennemi », pouvait-on lire dans une phrase gribouillée sur un mur dans les environs de Sarta, à proximité de la zone industrielle de Barkan. « Non-Juifs dans la terre = ennemis », pouvait-on lire sur une autre inscription.
L’incident de jeudi était le sixième crime raciste en juin, mais la police n’a encore interpellé aucun suspect. Les précédentes attaques ont visé Sinjil, Deir Istiya, Kafr Malik, Einabus et Yasuf – des villages du centre et du nord de la Cisjordanie.
Malgré des dizaines de crimes racistes qui ont visé des Palestiniens et leurs biens au cours des derniers mois et années, les arrestations de coupables sont extrêmement rares. Des groupes de défense de droits de l’homme regrettent que les condamnations soient encore plus rares, puisque la majorité des accusations dans de telles affaires sont abandonnées.
Les incidents, souvent qualifiés d’attaques du « prix à payer », sont habituellement limités à des incendies et des graffiti mais vont parfois jusqu’aux attaques physiques et même au meurtre.
En décembre, le Bureau des Nations unies pour la Coordination des Affaires humanitaires a publié un rapport qui a montré une augmentation de 69 % des cas d’attaques d’habitants d’implantations sur des Palestiniens en 2018 par rapport à 2017.