Une association orthodoxe rejoint les appels pour le compromis au mur Occidental
Pour l’International Rabbinic Fellowship, le lieu saint devrait être un endroit où chaque juif peut “sentir la présence divine”

Une organisation rabbinique orthodoxe a rejoint les appels d’associations juives non orthodoxes pour demander la mise en place d’un compromis au mur Occidental.
L’International Rabbinic Fellowship, fondée il y a sept ans par des rabbins orthodoxes des Etats-Unis, du Canada, d’Amérique du Sud et d’Israël, a publié jeudi un communiqué après les derniers affrontements sur la prière des femmes au mur Occident, lieu saint de la Vieille Ville de Jérusalem.
« Nous sommes d’accord avec la dernière déclaration de l’organisation rabbinique Beit Hillel en Israël, qui appelle le gouvernement à mettre en place le compromis du ‘plan du Kotel’, développé l’année dernière par Natan Sharansky, président de l’Agence juive, et approuvé par le cabinet israélien en janvier 2016 », a déclaré le groupe rabbinique après les échauffourées de mercredi entre orthodoxes haredi et manifestants pluralistes.
Un accord annoncé en janvier devrait étendre la section égalitaire du mur, et la placer sous l’autorité d’une commission pluraliste, tout en consolidant le contrôle haredi sur les sections orthodoxes traditionnelles du site. Les Femmes du mur et d’autres associations égalitaires se déplaceront vers la section non orthodoxe une fois l’accord mis en oeuvre.

Le projet et le compromis « peuvent être améliorés », a déclaré dans son communiqué l’International Rabbinic Fellowship, notamment en « créant un espace pour les associations de femmes orthodoxes qui ne veulent pas s’engager dans une prière totalement égalitaire mais veulent lire la Torah. »
Mais, d’après le communiqué, l’accord est néanmoins « une étape positive vers la transformation du Kotel en place publique où tous les juifs peuvent sentir la présence divine, en accord avec ce que leur dicte leur conscience. »
L’accord a été négocié entre les Femmes du Mur, les dirigeants orthodoxes haredi du site, l’Agence juive pour Israël, le gouvernement israélien, et les mouvements réformés et conservateurs. Toutes les parties avaient salué la décision novatrice l’époque, mais elle n’a jamais été mise en place.
Les partenaires religieux s’étaient distancés de l’accord et en juin, un regroupement d’associations juives orthodoxes avait porté l’affaire devant la Cour suprême pour empêcher la mise en place d’une section égalitaire.