Une frappe israélienne aurait tué un officiel du Hezbollah recherché pour le meurtre de Rafik Hariri
Salim Jamil Ayyash avait été condamné par contumace par un tribunal soutenu par l'ONU à la prison à vie, pour son rôle dans l'attentat-suicide qui avait tué l'ancien Premier ministre libanais
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un commandant du Hezbollah qui avait été reconnu comme responsable de l’assassinat d’un ancien Premier ministre libanais a été tué dans une récente frappe aérienne de l’armée israélienne, a indiqué dimanche un média saoudien.
Al-Arabiya a ainsi annoncé que Salim Jamil Ayyash avait perdu la vie, alors que des informations non-confirmées qui sont parues sur les réseaux sociaux ont précisé qu’il se trouvait aux abords de la ville syrienne d’al-Qusayr, un bastion du Hezbollah, lorsqu’il a été tué.
Ayyash – une prime de dix millions de dollars avait été placée sur sa tête par Washington – était un membre de premier plan de l’Unité 151 du Hezbollah, l’escadron chargé des assassinats au sein du groupe terroriste, selon le département d’État américain.
En 2020, Ayyash avait été condamné par contumace à la prison à vie par un tribunal soutenu par les Nations unies dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafiq Hariri, qui avait trouvé la mort lors d’un attentat-suicide qui avait eu lieu en 2005 à Beyrouth.
Le chef du groupe terroriste de l’époque, Hassan Nasrallah – qui a été tué lors d’une attaque israélienne à la fin du mois de septembre – avait refusé de le remettre aux autorités, aux côtés de trois autres accusés qui avaient finalement été acquittés.
Ayyash était aussi mis en cause dans un dossier distinct qui concernait trois attaques meurtrières menées contre des politiciens libanais en 2004 et en 2005.
Depuis le début de la guerre civile syrienne, en 2011, Israël – qui ne commente que rarement les frappes commises en Syrie – aurait mené des centaines d’attaques, qui ont majoritairement pris pour cible des positions militaires et des hommes armés soutenus par l’Iran, notamment des membres du Hezbollah.
Depuis le pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023 – les terroristes avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient kidnappé 251 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande – l’État juif a renforcé ses frappes contre des cibles terroristes appuyées par la république islamique en Syrie. Tsahal a aussi bombardé le système de défense antiaérienne et certaines forces syriennes.
Israël a tué de nombreux commandants du Hezbollah en plus d’une année de conflit – un conflit qui avait commencé quand le groupe terroriste avait commencé à attaquer sur une base quasiment quotidienne les communautés israéliennes et les postes déployés le long de la frontière nord du pays, des hostilités qui avaient commencé le 8 octobre 2023.
Nasrallah lui-même a perdu la vie dans un bombardement massif qui avait visé le siège du groupe terroriste à Beyrouth, au mois de septembre, aux côtés du dirigeant du dit « Front du sud » du Hezbollah, Ali Karaki, et d’autres commandants.
Le responsable militaire du Hezbollah, Fuad Shukr, avait pour sa part été tué au mois de juillet en riposte à une attaque à la roquette meurtrière qui avait endeuillé la ville de Majdal Shams, sur le plateau du Golan.
Une incursion terrestre en cours dans le sud du Liban – d’une ampleur limitée – vise à éliminer les menaces immédiates que pose le groupe terroriste aux communautés du nord d’Israël.
Les attaques menées contre le nord d’Israël, depuis le mois d’octobre 2023, ont entraîné la mort de 41 civils. De plus, 62 soldats et réservistes de l’armée israélienne sont morts dans le cadre des hostilités transfrontalières et dans l’opération terrestre qui a suivi, qui a été lancée à la fin du mois de septembre au Sud-Liban. Deux soldats ont été trouvés la morts lors d’une attaque de drone en provenance d’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie. Aucun blessé n’a été à déplorer.
Le ministère libanais de la Santé a fait savoir que plus de 3 000 personnes ont perdu la vie dans le pays, jusqu’à présent, dans le cadre de cette offensive – un chiffre qui ne fait pas la différence entre civils et combattants. L’armée israélienne estime que plus de 3 000 terroristes du Hezbollah ont été tués au cours du conflit. Cent membres d’autres groupes terroristes auraient trouvé la mort sur ce front.