Une vignoble d’implantation dévoile son vin « Pompeo » en signe de reconnaissance
Les vignerons de Psagot honorent le secrétaire d’État qui a déclaré que Washington ne considère plus les communautés israéliennes au-delà de la ligne verte comme illégales
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Un vignoble israélien de Cisjordanie a introduit une nouvelle bouteille portant le nom du secrétaire d’État américain Mike Pompeo, suite à la décision du haut diplomate américain de mettre fin à la politique américaine de longue date qui considère les implantations comme illégales.
Dans une déclaration publiée en début de semaine, le vignoble Psagot, situé au centre de la Cisjordanie, a remercié Mike Pompeo pour avoir « reconnu le droit des Juifs à l’autodétermination dans notre patrie historique » en novembre.
A l’époque, Pompeo avait rejeté un avis juridique du département d’État datant de 1978 qui soutenait que les implantations civiles dans les territoires étaient « incompatibles avec le droit international », dans une démarche saluée par Jérusalem et claquée par les Palestiniens ainsi que par une grande partie de la communauté internationale.
Dans une apparente pique adressée à la Cour européenne de justice, qui a statué quelques jours avant l’annonce de Pompeo que les produits israéliens fabriqués dans les implantations devaient être étiquetés comme tels, Psagot a apposé le hashtag #MadeInLegality [Produit en toute légalité] sur sa dernière série de bouteilles.
Cette nouvelle édition ne renferme pas de nouvel arôme, mais revêt simplement une étiquette spéciale imprimée en l’honneur de Pompeo pour être utilisée sur plusieurs sortes de vins de Psagot.
La décision de l’UE fait suite à une action intentée par Psagot qui contestait une décision de 2016 d’un tribunal français selon laquelle les marchandises produites en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et sur le plateau du Golan doivent porter la mention « implantation israélienne ».
L’exploitation viticole a fait savoir qu’elle continuerait à intenter des actions en justice dans le monde entier contre ce qu’elle considère comme des exigences d’étiquetage discriminatoires visant les implantations.