Unesco: 2 sites du patrimoine mondial endommagés par les séismes en Syrie et Turquie
L'institution s'est dite "préoccupée" par l'ancienne ville d'Alep" et par l'effondrement de bâtiments sur le site du Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l'Hevsel
Le puissant séisme de magnitude 7,8 et la réplique qui ont tué plus de 5 000 personnes en Turquie et en Syrie ont également infligé d’importants dégâts à la vieille ville d’Alep et à Diyarbakir, deux sites du patrimoine mondial, a fait savoir l’Unesco.
En Syrie, l’institution onusienne s’est dite « préoccupée par la situation de l’ancienne ville d’Alep », où des « dégâts importants sont constatés dans la citadelle », « la tour Ouest du mur d’enceinte de la vieille ville s’est effondrée et plusieurs bâtiments des souks ont été fragilisés ».
L’ancienne ville d’Alep, fortement endommagée par quatre années de combats qui s’y sont déroulés entre 2012 et 2016, durant lesquels des milliers de civils avaient péri, figurait sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco.
L’agence onusienne a aussi pointé en Turquie « l’effondrement de plusieurs bâtiments sur le site du patrimoine mondial ‘Paysage culturel de la forteresse de Diyarbakır et des jardins de l’Hevsel’, un centre important des périodes romaine, sassanide, byzantine, islamique et ottomane ».
Au moins trois autres sites turcs du patrimoine mondial – Göbekli Tepe, Nemrut Dag et Tell d’Arslantepe – pourraient également avoir été touchés par le séisme, selon un communiqué de l’Unesco, qui cherche à « établir un inventaire précis des dégâts » pour que ces sites soient sécurisés et « stabilisés ».
Plus de 3 600 personnes, selon des bilans provisoires, ont été tuées lundi dans le sud-est de la Turquie et en Syrie voisine par un puissant séisme de magnitude 7.8, suivi quelques heures plus tard d’une forte réplique.
« Notre Organisation va apporter son aide dans le cadre de son mandat », a affirmé la directrice général de l’Unesco, Audrey Azoulay, qui a présenté ses condoléances aux familles et aux proches des disparus.
Le château de Gaziantep, en Turquie, dont une partie a été détruite par le séisme et dont les images ont beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, ne fait pas partie du patrimoine mondial recensé par l’Unesco.