Witkoff : « Edan a été mieux traité après l’élection de Tump ; ils ont peur de Trump et ils ont de bonnes raisons d’avoir peur »
L'envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient a déclaré que si un accord diplomatique ne peut être conclu pour résoudre la crise des otages, ce sera l'un des pires échecs de sa vie

L’envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré mardi aux familles des otages détenus à Gaza que le Hamas « a peur de Donald Trump » et qu’il « devrait avoir peur ».
Dans de brèves séquences de la longue réunion qu’il a tenue avec l’envoyé américain pour les otages, Adam Boehler, à Tel Aviv, et qui a été diffusée sur la chaîne publique Kan, Witkoff a indiqué que l’otage Edan Alexander, récemment libéré, « va mieux que je ne l’aurais cru. En fait, ils l’ont mieux traité. Pour ceux qui ont des proches en vie, je pense que c’est une donnée importante ».
« Edan m’a dit que lorsque le président a été élu, il a commencé à être bien traité. Et c’est une donnée vraiment intéressante – que les gens sont manifestement mieux traités là-bas, parce que le Hamas a peur de Donald Trump. Et la vérité, c’est qu’ils ont de bonnes raisons d’avoir peur », a poursuivi Witkoff.
Dans un autre extrait audio diffusé sur la chaîne N12, on entend Witkoff dire aux familles que si un accord diplomatique ne peut être conclu pour résoudre la crise des otages, ce sera l’un des pires échecs de sa vie.
« La dernière chose que je voulais faire, c’était d’appeler la famille Alexander et de la prévenir de cette affaire », a expliqué Witkoff en évoquant la libération d’Edan, « parce que nous pensions, il y a six semaines, que nous allions le faire sortir, et qu’il allait faire partie d’une libération plus importante. Et nous étions sur le point de le faire. Et ça ne s’est pas fait ».
Aujourd’hui, selon Witkoff, « tout va dans le sens d’un accord pour résoudre diplomatiquement le problème. Et si nous ne pouvons pas le résoudre diplomatiquement, ce sera, à mon avis – je ne vais pas parler au nom d’Adam, d’accord – mais pour moi, ce sera l’un des pires échecs que je puisse endurer dans ma vie ».

La chaîne N12 a également rapporté qu’Alexander, dès sa libération lundi, a immédiatement dit aux responsables israéliens et à Witkoff que Matan Zangauker devait être rapatrié de toute urgence. Il a été détenu avec Zangauker pendant les huit derniers mois, selon le reportage.
תיעוד בלעדי מתוך דברי ויטקוף למשפחות החטופים: "חמאס התייחס לעידן טוב יותר מאז בחירת טראמפ" | @SuleimanMas1 עם המסר המעודד#מהדורתכאןחדשות pic.twitter.com/X7RUOFyHdH
— כאן חדשות (@kann_news) May 13, 2025
La mère de Zangauker, Einav, a déclaré qu’ils étaient détenus ensemble dans le même tunnel, sans autres otages.
Les propos d’Edan sur Matan ont été transmis à Einav, qui, selon le reportage télévisé, est plus inquiète que jamais pour son fils, qui présente des problèmes de santé.

Yael et Adi Alexander, parents de l’ex-otage Edan Alexander, se sont adressés mardi soir aux journalistes à l’hôpital Sourasky de Tel Aviv.
Entourés de leurs deux autres enfants et d’autres membres de la famille, tous portaient des symboles de solidarité avec les autres otages encore retenus en captivité.
Yael Alexander, qui s’est exprimée en hébreu, et Adi Alexander, qui s’est exprimé en anglais, ont remercié Trump, Witkoff et Boehler, pour leur travail qui a permis de ramener leur fils à la maison.
« Le président Trump, Steve Witkoff et Adam Boehler ont travaillé jour et nuit pour ramener mon fils », a déclaré Yael Alexander.
« Nous ne pourrons jamais exprimer ce que cela signifie pour nous, mais nous n’oublierons jamais les efforts inlassables déployés au nom d’Edan ; nous leur sommes redevables », a enchéri Adi Alexander.
Yael Alexander a remercié les Israéliens de l’avoir soutenue, elle et sa famille, dans leurs efforts pour obtenir la libération d’Edan. Elle n’a pas remercié le gouvernement israélien, et a évité notamment de remercier le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a soutenu que la pression militaire israélienne avait contribué à la libération.
« La plupart des gens pensent que le retour des otages est l’objectif le plus important, un objectif national et juif », a-t-elle dit. « Ce n’est pas une question de droite ou de gauche, mais de cœur humain ».
Elle a appelé le gouvernement Netanyahu à tenir compte de cet appel.
« Le retour d’Edan ne devrait être que le début du retour des autres otages », a-t-elle déclaré. « Nous n’avons pas le temps d’attendre. Le temps presse et le monde nous regarde ».
Yael Alexander a rapporté ce que son fils leur a raconté jusqu’à présent, les terribles peurs en captivité, le manque d’eau, le manque de nourriture et d’aide, et la terreur ressentie lorsque l’armée israélienne frappait Gaza, détruisant les bâtiments et faisant naître la peur de la mort chez les captifs.
« Les frappes et les bombes lui faisaient penser que chaque instant était sur le point d’être le dernier », a-elle raconté.
« Edan, mon héros, tu es revenu du désastre. Mais d’autres otages vivent toujours cette menace, ils vivent toujours cet enfer. Mon cœur s’est remis à battre, mais ils doivent encore rentrer chez eux ».
Adi Alexander s’est fait l’écho des propos de son épouse, en anglais.
Il a souligné que son fils, qui a la double nationalité américano-israélienne et qui servait dans l’armée israélienne en tant que soldat seul, rentrera bientôt aux États-Unis, dans le New Jersey, pour retrouver sa vie, sa famille et ses amis.
« Il ne s’agit pas seulement de notre famille », a dit Adi Alexander. « Demain, une nouvelle série de négociations débutera, qui pourrait permettre à d’autres otages de rentrer chez eux et, à terme, mettre fin à cette guerre Pour moi et ma famille, l’effort pour ramener les 58 otages à la maison se poursuivra jusqu’à ce qu’ils soient tous rentrés chez eux. J’espère que ces négociations mèneront à ce moment. »